Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7
Note [31]
« Je gis ici, moi, Campanus, né sous les lauriers, que la mitre ceignit et qui fis les délices de Rome. {a} Les Grâces {b} m’ont dicté leurs amusements, que Momus {c} a assaisonnés de sel noir, Mercure, de blanc, et Vénus, de sel des deux couleurs. Cupidon aux deux visages {d} s’est plu à mes badinages et à mes rires. Passant, si tu me pleures, éloigne-toi, je te prie, va-t’en ! » {e}
- V. note [67] du Naudæana 2, pour Antonius Campanus (Giovanni Antonio Campani), prélat (mitré) et poète italien du xve s., qui serait « né dans les choux » (ici « sous les lauriers »), c’est-à-dire qui aurait été un bâtard abandonné par sa mère dans la campagne.
- V. note [27] du Faux Patiniana II‑7.
- V. note [37], lettre 301, pour Momus, dieu de la raillerie et du sarcasme : le sel noir des satires, ici opposé au sel blanc des élégies badines.
- V. notule {b}, note [2], lettre latine 365, pour les deux faces de Cupidon (Éros), symbolisant l’amour sage et la passion charnelle.
- Dans la suite de leur article, les rédacteurs de L’Esprit de Guy Patin ont admiré et traduit à leur mode le dernier vers de cette épigramme d’Ange Politien (v. note [7], lettre 855) ; elle figure dans l’éloge illustré de Campanus par Paul Jove, Elogia, page 40 de l’édition de Bâle, 1577 (v. supra note [2]).