Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : viii

Note [8]

La source latine de cette citation est aux pages 142‑143 du Gulielmi Rondeletii Doctoris Medici et Medicinæ in Schola Monspeliensi Professoris Regii et Cancellarii, De Ponderibus sive de iusta quantitate et proportione Medicamentorum, Liber [Livre de Guillaume Rondelet (v. note [13], lettre 14), docteur en médecine, chancelier et professeur royal de médecine en l’Université de Montpellier, sur les Poids, ou les justes dosage et proportion des médicaments] (Lyon, Bartholomæus Molinæus, 1560, in‑8o), chapitre xliii, De Confectionibus [Des Confections] ; à propos de celle d’alkermès :

Ea enim compositio, in ea quantitate assumpta, ventrem movet, nam lapis Lazuli, ablutione non deponit prorsus suam acrimoniam et vim laxandi quam habet ; imo retinet, ut apparet ex pilulis de lapide Lazuli, et Indis, et de quinque generibus Myrabolanorum, in quibus etiam ablutus ponitur, et pulveribus paratis eo lapide ad purgandum. Ob tantamque vim laxandi, quam habet hæc compositio, Ioannes a falco, huius academiæ decanus eruditissimus, et prudentissimus, in fluxibus ventris nunquam dare voluit et iusta ratione reprehendebat suos coætaneos, quod in talibus dispositionibus confectione alkermes uterentur. Ego autem superioribus annis, vidi archidiaconum Valentiæ incidisse ob nimium, et frenquentem usum huiusce compostioni.

[Prise en telle quantité, cette composition met en effet le ventre en mouvement car le lavage ne supprime pas entièrement l’acrimonie du lapis-lazuli, non plus que le pouvoir laxatif qu’il possède ; il est bel et bien conservé, comme il se voit avec les pilules à base de cette pierre, du kermès et des cinq sortes de myrobolans, {a} où elle subsiste en dépit du lavage, comme dans les poudres purgatives préparées à partir de cette pierre. En raison de ce grand pouvoir laxatif qu’exerce cette composition d’alkermès, Jean Falcon, {b} très savant et très sage doyen de notre Université, n’a jamais voulu la donner dans les flux de ventre et blâmait ses contemporains s’ils l’utilisaient dans de telles indispositions. Quant à moi, j’ai vu jadis l’archidiacre {c} de Valence en pâtir pour avoir trop abondamment et fréquemment recouru à cette composition].


  1. V. note [6] du mémorandum 7.

  2. Jean Falcon, v. note [57], lettre 104.

  3. « Supérieur ecclésiastique qui a droit de visite sur les cures d’une certaine partie d’un diocèse » (Furetière).

Guy Patin avait cité ces deux dernières références, aux ouvrages de Symphorien Champier (v. supra note [7]) et de Rondelet, dans sa lettre du 24 avril 1647 à Claude ii Belin (v. sa note [7]).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : viii, note 8.

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(Consulté le 11/12/2024)

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