Fiche biographique
Belin, Claude i, Claude ii et Nicolas

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Belin, Claude i, Claude ii et Nicolas

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8017

(Consulté le 08/12/2024)

 

Quelques sources permettent de reconstituer la biographie des Belin, médecins à Troyes. [1] Leurs recoupements identifient trois correspondants de Patin : Claude i, l’aïeul (une lettre, la première du recueil, datée du 20 avril 1630) ; Claude ii, son fils (164 lettres datées du 1er mai 1630, deuxième lettre du recueil, au 2 mars 1661) ; et Nicolas, le fils aîné de Claude ii (18 lettres datées du 8 octobre 1646 au 13 mai 1662).

  • Claude i (Troyes vers 1549-ibid. 8 juin 1630) [1] était fils de Pierre Belin, marchand à Troyes. Claudius Belin Campanus (de Champagne) reçut le grade de licencié de la Faculté de médecine de Paris en 1594. On trouve la trace de deux thèses qu’il disputa. [2] Claude i épousa, le 31 août 1594, Marie Roussel, fille de Jean Roussel, avocat à Troyes, et d’Estiennette Clément. Agrégé au Collège des médecins de Troyes, il devint médecin de l’Hôtel-Dieu en 1602.

  • Claude ii (1596-1662), [2] fils de Claude i, fit, à la fin des années 1610, une partie de ses études médicales à Paris et reçut son diplôme de docteur à Montpellier, puis fut agrégé au Collège des médecins de Troyes. Il avait épousé le 28 décembre 1618 Marie Sorel, fille de Sébastien Sorel, apothicaire à Troyes, et d’Edmée Nico. Le couple eut six enfants. En 1630, à la mort de son père, Claude ii lui succéda dans la charge de médecin de l’Hôtel-Dieu. Devenu veuf en 1634, il se remaria le 29 décembre 1636 avec Marie Riglet, fille de Moïse Riglet, maire de Troyes, et d’Anne Paillot ; de ce second lit naquirent cinq enfants. En 1647, Claude ii devint l’ancien du Collège des médecins de Troyes. En 1649, il fut frappé d’une apoplexie qui le diminua tant qu’en 1651 il dut prier les directeurs de l’Hôtel-Dieu de lui permettre de continuer l’exercice de sa charge avec l’aide d’un autre médecin de la ville ; ce qui lui fut accordé, et Nicolas Legrin lui fut adjoint. En raison de l’absence prolongée de Belin, son assistant devint le véritable médecin de l’Hôtel-Dieu. En 1655, sa santé s’étant améliorée et craignant que sa succession à l’hôpital n’échût pas à son fils Nicolas, Belin avisa le bureau que « sa santé est maintenant parfaite et qu’il peut servir les pauvres malades seul, sans assistance d’aucun des médecins, et demande à continuer à lui seul la charge de médecin des hôpitaux ». Legrin s’y opposa, obtint gain de cause, mais se vit retirer la survivance. Entretemps, Belin avait obtenu du bailliage en sa faveur un jugement aux termes duquel « il aurait seul la plume et fixerait son heure ». Il reprit donc, pour la forme, ses fonctions jusqu’à sa mort, laissant son fils, Nicolas Belin, et Nicolas Legrin, qui assuraient son service, soulever à loisir devant la commission administrative les nombreuses difficultés nées de leur mésentente. La charge de médecin de l’Hôtel-Dieu échut alors à Nicolas Belin.
    Les lettres parlent de deux frères de Claude ii Belin. L’un, prénommé Nicolas, était chanoine (v. note [6], lettre 13) ; [3] Guy Patin estimait fort sa conversation et a parlé de sa mort dans sa lettre du 7 février 1659. L’autre, prénommé Sébastien (v. note [4], lettre 10), [4] beaucoup plus jeune que Claude, était moins apprécié de Patin qui le jugeait dépensier et débauché ; reçu docteur en médecine de Montpellier en 1646, il fut agrégé au Collège des médecins de Troyes la même année.

  • Nicolas (12 mars 1625-25 mai 1674) [5] était le fils aîné du premier lit de Claude ii. Il vint à Paris étudier au collège en octobre 1641, puis la médecine à partir de 1643 ; en 1645, il partit prendre ses degrés à Montpellier, d’où il revint à Troyes en 1646 (lettre à Claude ii Belin du 12 octobre 1646), en même temps que son oncle Sébastien. Nicolas hérita de son père la charge de médecin de l’Hôtel-Dieu de Troyes (v. supra). Du mariage de Nicolas avec Élisabeth Perrignon, fille de Jean Perrignon, bourgeois de Troyes, naquirent neuf enfants. La Correspondance parle aussi de son frère cadet, prénommé Claude iii ou Jean-Baptiste (v. note [2], lettre 109), [6] qui mena une jeunesse dissipée et aventureuse avant de se faire lui aussi recevoir docteur en médecine à Montpellier.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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