< L. latine 168.
> À Sebastian Scheffer, le 16 juin 1661 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Sebastian Scheffer, le 16 juin 1661
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1201 (Consulté le 14/12/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 103 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Sebastian Scheffer, [1] docteur en médecine à Francfort. Très distingué Monsieur, [a][1] Voilà longtemps, que je n’ai eu de vos nouvelles, ce qui me met fort en peine. [2] En vous écrivant celle-ci, je vous tire peut-être du sommeil ou vous sors de la léthargie ; je vous exhorte donc et même vous accule à m’écrire enfin, et puissé-je vous y faire penser. Vous me direz néanmoins : « Pourquoi voulez-vous que j’écrive, quand je n’ai rien de nouveau sous la main à vous dire de chez nous ? » À quoi je vous réponds : « Écrivez-moi comment vous vous portez, ainsi que le vénérable vieillard qu’est monsieur votre père ». [2] Comment se porte votre Peter Lotich, continuerait-il son Historia Germanica, songerait-il à une nouvelle édition très augmentée de son Pétrone ? [3][3][4] Écrivez-moi en outre ce que nous préparent vos imprimeurs, surtout en matière de philosophie ou de médecine. Ne m’avez-vous pas fait espérer la réimpression de quelques petits traités du très savant Caspar Hofmann, notre excellent ami de jadis ? [4][5] Quand cette Malta vetus et [Ms BIU Santé no 2007, fo 103 vo | LAT | IMG] nova m’arrivera-t-elle de chez vous ? [5][6][7] Ne vend-on pas chez vous des discours, disputations et thèses universitaires, que je désirerais qu’on m’envoyât ? [8] De quoi avez-vous besoin venant de notre ville ? Quoi que ce puisse être, écrivez-moi je vous prie. Votre ami M. Mocquillon vous salue. [9] Tournes, imprimeur de Genève, [10] m’enverra le mois prochain une liste des livres qu’il a acquis aux dernières foires de votre ville. [11] Nous avons ici peu de nouveautés, je vous les enverrai par ce Sebastian Switzer qui est courtier de M. Öchs, marchand de chez vous. [12][13] Si vous désirez d’autres choses, écrivez et ordonnez, et vous découvrirez ainsi que je suis entièrement disposé et prêt à vous servir. À quel prix vend-on chez vous les œuvres complètes de Gregor Horst, imprimées l’an passé à Nuremberg ? [6][14] Cet homme a été savant et il se trouve partout quantité d’excellentes choses dans ce grand ouvrage ; mais peut-être Tournes pourra-t-il me les procurer. Quant à vous, très distingué Monsieur, vive et vale en attendant ; aimez-moi et écrivez-moi quand vous voudrez. De Paris, le 16e de juin 1661. Votre G.P. de tout cœur. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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