À Claude II Belin, le 20 mai 1632, note 10.
Note [10]

Louis Duret (Bâgé-la-Ville, près de Bourg-en-Bresse, 1527-Paris 1586) était le second fils de Jean, gentilhomme et seigneur de Montanet en Piémont. Louis s’initia aux langues anciennes et à l’arabe avant de se consacrer à la médecine, qu’il étudia à Paris sous le patronage de Jacques Houllier (v. note [9], lettre 131). En 1552, il y reçut le bonnet de docteur, et se mit à enseigner et à pratiquer avec succès. En 1568, il obtint la chaire de médecine que Jacques Goupil venait de laisser vacante au Collège royal. Les rois Charles ix et Henri iii le prirent pour médecin ordinaire. De son mariage avec Jeanne Ronchin, Duret eut quatre enfants. Dans ses lettres, Guy Patin a évoqué deux des trois fils de Louis : le médecin Jean, et Charles, magistrat de la Chambre des comptes, connu sous le nom de président de Chevry (v. note [12], lettre 33). Louis Duret fut un des grands commentateurs d’Hippocrate, ennemi de la polypharmacie des Arabes et des rêveries astrologiques (A.‑J.‑L. Jourdan in Panckoucke) ; toutes qualités qui lui valaient l’admiration de Guy Patin.

Les trois ouvrages majeurs de Duret sont :

  • Iacobi Hollerii Stempani, Medici Parisiensis celeberrimi, De morbis internis, Lib. ii. Illustrati doctissimis eiusdem authoris scholiis et observationibus non antea excussis : deinde Ludovici Dureti professoris Regii in eundem adversariis : et Anthonii Valetii doctoris medici exercitationibus luculentis. Eiusdem Hollerii De Febribus, De Peste, De Rhemediis κατα τοπους in Galeni libros, De Materia Chirurgica. Quæ omnia Ant. Valet. Medici opera auctiora et castigatiora in lucem prodeunt,

    [Deux livres de Jacques Houllier, natif d’Étampes, très célèbre médecin de Paris, sur les maladies internes. Éclairés par les scolies et les observations du même auteur, imprimées pour la première fois ; puis par les remarques de Louis Duret, professeur royal, sur le même ouvrage, et par les brillants essais d’Antoine Valet, {a} docteur en médecine. Du même Houllier : Des Fièvres, De la Peste, Sur les livres de Galien des Remèdes selon les lieux, {b} De la Matière chirurgicale. Le tout mis en lumière, augmenté et corrigé par les soins d’Antoine Valet] ; {c}

  • Hippocratis magni Coacæ Prænotiones. Opus admirabile in tres libros tributum. Interprete et enarratore Ludovico Dureto Segusiano. Ad Henricum iii Galliæ et Poloniæ Regem Christianissimum. Cum rerum commemorabilium indice amplissimo,

    [Prénotions coaques du grand Hippocrate. Œuvre admirable distribuée en trois livres. Traduite et annotée par Louis Duret, de Bourg-en-Bresse. Dédiée à Henri iii, roi très-chrétien de France et de Pologne. Avec un très riche index des choses mémorables qui s’y trouvent] ; {d}

  • In Hippocratis librum de Humoribus purgandis, et in libros tres de Diæta acutorum Ludovici Dureti, Segusiani, commentarii interpretatione et enarratione insignes ; a Petro Girardeto, Facultatis Medicæ Parisiensis Doctore, emendati, in ordinem distributi, ac primum in lucem prolati. Adiecta est sub finem accurata constitutionis primæ libri 2. Epidemiωn eiusdem Authoris interpretatione. Cum rerum et verborum Indice copiosissimo,

    [Commentaires remarquables de Louis Duret, natif de Bourg-en-Bresse, pour expliquer et interpréter le livre d’Hippocrate De la Purgation des humeurs, et ses trois livres Du Régime des maladies aiguës ; amendés, mis en ordre et publiés pour la première fois par Pierre Girardet, docteur de la Faculté de médecine de Paris. Est ajoutée à la fin une explication soigneuse de la première section du second livre des Épidémies, par le même auteur. Avec un très volumineux index des matières et des mots]. {e}


    1. V. note [14], lettre 738.

    2. V. note [22], lettre 527.

    3. Paris, Charles Macé, 1572, in‑4o ; rééditions augmentées à Genève par René Chartier en 1623 (v. note [9], lettre 131, et à Paris par Guy Patin en 1664 (v. note [14], lettre 738).

    4. Paris, Baptiste (ou Jacques) Dupuys, 1588, in‑fo pour la première édition posthume, par les soins de Jean Duret (v. note [3], lettre 149) : ouvrage majeur, que citait ici Patin pour la première de nombreuses fois dans ses lettres, mais dont a déjà parlé la note [7], lettre 7.

    5. Paris, Jean Jost, 1631, in‑8o.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 mai 1632, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0011&cln=10

(Consulté le 19/04/2024)

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