Note [10] | |
« et enfin » : Antonii Sirmondi, Societatis Iesu presbyteri, de immortalitate animæ Demonstratio physica et Aristotelica, adversus Pomponatium et asseclas. Le P. Sirmond a plus tard publié en français la somme de ses réflexions sur ce brûlant sujet : Démonstration de l’Immortalité de l’âme, tirée des principes de la Nature. Fortifiée de ceux de l’Aristote. Où plusieurs beaux secrets d la Philosophie sont mis en leur jour. {a} Pietro Pomponazzo (Pomponace, Mantoue 1462-Bologne vers 1525) occupa successivement les chaires de Padoue (1486), Ferrare (1509), Bologne (1512) et fut à son époque le plus sagace et le plus subtil des interprètes d’Aristote. Bien que partisan de ce philosophe, il n’en signala pas moins les vices de la doctrine péripatéticienne. Il excita une violente tempête contre lui par son Tractatus de Immortalitate animæ [Traité sur l’immortalité de l’âme] (sans lieu ni nom, 1516, in‑16, pour la première de multiples éditions) : en se fondant sur Aristote, il y conclut qu’aucune des raisons alléguées pour prouver ce dogme n’a de force démonstrative catégorique ; qu’en conséquence, la raison seule est impuissante à résoudre cette question, qui ne peut être tranchée que par la révélation. V. note [67] du Naudæana 1, pour la condamnation relativement clémente que l’Inquisition de Bologne prononça contre ce livre, à considérer comme l’un des ouvrages prisés des « libertins érudits » (v. supra seconde notule {a‑i}). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 16 février 1635, note 10.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0020&cln=10 (Consulté le 07/09/2024) |