À Claude II Belin, les 18 et 22 août 1647, note 11.
Note [11]

L’Inquisition était une « juridiction ecclésiastique établie en Espagne et en Italie pour la recherche de ceux qui ont de mauvais sentiments de la religion, de la foi chrétienne, et pour quelque autre crime. On n’a point voulu recevoir en France l’Inquisition, quoiqu’on ait fait diverses tentatives pour cela. La procédure qu’on garde en l’Inquisition est extraordinaire et différente de celle des autres cours. On appelle aussi l’Inquisition le Saint Office. […] Il faut s’accuser soi-même, et on ne confronte ni on ne voit jamais les témoins ; et on accuse pour la moindre chose qu’on ait dite contre l’Église, ou si on n’a pas parlé avec assez de révérence de l’Inquisition » (Furetière).

Historiquement, l’Inquisition (dite médiévale) a été fondée par le pape Grégoire ix en 1231, pour attribuer aux juges ecclésiastique la charge d’enquêter en sus de celle d’accuser. Elle s’appliqua d’abord dans toute la chrétienté, puis se déclina principalement en :

  • Inquisition espagnole, instituée en 1478 par les souverains catholiques, Isabelle, reine de Castille, et Ferdinand, roi d’Aragon (v. note [4], lettre 692) ;

  • Inquisition portugaise, par le roi Manuel ier en 1496 (v. notule {d}, note [18] du Borboniana 8 manuscrit) ;

  • Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle, par le pape Paul iii (v. note [45] du Naudæana 3) en 1542, que le gallicanisme empêcha de sévir en France (tout comme il y refusa les décrets du concile de Trente).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, les 18 et 22 août 1647, note 11.

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(Consulté le 26/04/2024)

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