« Il doit un coq à Esculape » ; le coq « était la victime du sacrifice offert à Esculape (v. note [5], lettre 551) lorsqu’on guérissait d’une maladie » (Fr. Noël).
Tertullien (Apologétique, xlvi, 5) :
Quidni ? Cum secundum deos philosophi dæmonas deputent. Socratis vox est : “ Si dæmonium permittat. " Idem et cum aliquid de veritate sapiebat deos negans, Æsculapio tamen gallinaceum prosecari iam in fine iubebat, credo, ob honorem patris eius, quia Socratem Apollo sapientissimum omnium cecinit.
[Que dis-je ? les philosophes placent les démons au second rang, immédiatement après les dieux. C’est Socrate qui disait : « Si mon démon le permet. » {a} Bien qu’il eût compris une partie de la vérité en niant les dieux, c’est encore lui qui, sur le point de mourir, ordonna cependant qu’on sacrifiât un coq à Esculape, apparemment pour honorer Apollon, {b} père de ce dieu, parce qu’Apollon avait déclaré Socrate le plus sage de tous les hommes]. {c}
- V. note [46] du Patiniana I‑4, pour le démon familier de Socrate.
- V. note [8], lettre 997.
- Au récit de Platon, « Nous devons un coq à Esculape » furent les dernières paroles de Socrate (v. note [36] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium). Tertullien y voyait un aveu de son idolâtrie polythéiste.
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