Note [19] | |
« Il n’a d’utilité ni pour lui, ni pour les autres. » André Alciat (Andrea Alciato, Milan 1492-Pavie 1550) professa le droit avec beaucoup d’éclat à Avignon, à Bourges, à Milan, à Bologne et à Ferrare. L’un des premiers, il chercha à éclairer l’étude du droit au moyen de l’histoire, des langues et de la littérature de l’Antiquité. Ses innovations commencèrent la ruine de l’école des vieux glossateurs et ouvrirent la voie à Jacques i Cujas (G.D.U. xixe s.). Outre ses ouvrages de droit et d’histoire, Alciat a connu un immense succès avec ses Emblèmes, publiés pour la première fois en 1531 (Augsbourg, H. Steyner, in‑8o) et très souvent réédités et traduits depuis : c’est un recueil de petits poèmes latins illustrés de gravures. J’ai recouru à quatre de ses nombreuses éditions :
La citation de Patin en est extraite pages 88 de l’édition latine (Lyon, 1651) et 93 de l’édition française (Lyon, 1549), mais avec deux images différentes : Desidia. Les Esséniens, préfiguration des moines chrétiens, étaient « une secte de juifs qui faisaient profession de communauté de biens, qui fuyaient toutes sortes de plaisirs, particulièrement le mariage, condamnaient les serments, ne buvaient que de l’eau, n’offraient à Dieu que des choses inanimées et observaient le sabbat si scrupuleusement qu’ils n’auraient pas remué un vase. Philon a distingué deux ordres d’Esséniens : les uns s’attachaient à la pratique et les autres, qu’on nomme Thérapeutes, à la contemplation » (Littré DLF). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 24 mai 1650, note 19.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0229&cln=19 (Consulté le 03/12/2024) |