À Christiaen Utenbogard, le 12 juin 1664, note 2.
Note [2]

Anton Deusing venait d’intervenir vivement dans la querelle sur la grossesse extra-utérine (à propos du fœtus pétrifié de Pont-à-Mousson, v. note [9], lettre 662) avec ses :

Antoni Deusingii… Vindiciæ fœtus extra uterum geniti (Contra Tenebrionem, Bernardhum a Doma, sub Blottesandæi Personati Vexillo Larvato Gregarium Stratioten) ; nec non quorundam ipsius scriptorum, fasciculo dissertationum selectarum comprehensorum, de Unicornu, Lapide bezaar, Manna, Saccharo, Agno vegetabili, Anseribus Scoticis, Pelicano, Phœnice (contra ejusdem Bernhardi à Doma furiosos insultus) : ut et aliquarum elegantiarum philologicarum examen (seu Calonum Caterva disjecta : cujus Antesignanus Antonius Rosinus personatus) Index generalis Præfationo subjectus est.

[Revendications par Anton Deusing… du fœtus engendré hors de l’utérus (contre un ami des ténèbres, Bernhardus a Doma, simple fantassin placé sous l’étendard délirant de Blottesand {a} masqué) ; {b} ainsi que de certains de ses écrits réunis en un cahier de dissertations choisies, sur la Licorne, la Pierre de bézoard, {c} la Manne, le Sucre, l’Agneau tartare, {d} les Oies d’Écosse, le Pélican, le Phœnix (contre les furieuses insultes du même Bernhardus à Doma) ; {b} avec l’examen de quelques élégances philologiques (ou la destruction de la bande des palefreniers, dont le chef Antonius Rosinus {a} est vilipendé). {b} Un index général est annexé à la préface]. {e}


  1. Auteur non identifié.

  2. Pour essayer de mieux comprendre le titre du livre, j’ai emprunté les compléments (entre parenthèses) à ceux de ses chapitres.

  3. Plante légendaire censée engendrer des agneaux.

  4. Plante légendaire censée engendrer des agneaux.

  5. Groningue, Johann Collen, 1664, in‑12, préface date du 12 février 1664, jour de la Saint-Julien.

Le contenu du livre et mes recherches bibliographiques ne m’ont pas permis d’identifier, plus sûrement que Guy Patin, l’écrit de ce Bernhardus à Doma qui avait engendré la controverse : Deusing, à la page 3 de son brûlot (et ailleurs), a interprété a Doma comme étant l’acronyme de A Diabolo Os Maledicum Aperitur [bouche médisante que le démon ouvre] ; il pouvait s’agir de son collègue Frans Sylvius de Le Boë, contre qui il avait alors engagé une très vive querelle académique, et qui publia une furieuse Epistola [Épître] à son intention, datée du 6 mai 1664 (v. note [13], lettre 759), mais je n’ai pas trouvé de concordances convaincantes entre elle et les Vindiciæ.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 12 juin 1664, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1333&cln=2

(Consulté le 03/12/2024)

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