Page 85 des Commentaria, ligne 22, coquille sur le prénom de Volcher Coiter, {a} écrit Voltherus Coiter, dans le commentaire de ce passage de Vesling sur la vessie, Amplitudinem ejus non ætas solùm, sed crebra quoque violentiorque distensio variat. Simplex in homine est, raro veluti sepimento, adjunctique sacculis distincta : {b}
Qualem in puella 35. annorum invenit Voltherus Coiter, et Caspar Bauhinus, nec dissimilem in cadavere Magni Casauboni repertam nobis, descripsit Raphaël Thorius et Brovardus, referentes uno quasi ore in eo vesicam duplicatam notatam esse, quarum altera sinistra adscititia rotundo foramine in dextram erat pervia, quatuor digitorum apices admittente, urina turgens, quam statis vicibus et solito conatu per dextram excernebat, capacitatis ad illam sextuplæ, membranis totidem illi continua, spissis, et reliquis vesicæ majori communibus.
[Voltherus Coiter en a trouvé une chez une femme de 35 ans, tout comme Caspar Bauhin ; Raphaël Thorius, ainsi que Brovardus, nous a décrit celle semblable qu’on a trouvée dans le cadavre du grand Casaubon : {c} comme ils le rapportent quasiment d’une même voix, on a remarqué que sa vessie était dédoublée ; le diverticule placé sur la gauche s’ouvrait dans la partie droite par un orifice arrondi, qui admettait quatre travers de doigt ; se remplissant d’urine qu’il évacuait périodiquement et régulièrement dans la partie droite, il multipliait par six la capacité de la vessie, dont il partageait entièrement les épaisses membranes].
- Volcher Coiter (Coyter ou Koyter, Volcherus Coiterus), anatomiste hollandais né à Groningue 1534, mort à Brienne-le-Château (Champagne) en 1576.
- « Sa taille varie non seulement selon l’âge, mais aussi selon l’abondance et la plus grande force de sa distension. Comme sa paroi est lâche, il est naturel chez l’homme que des diverticules s’y développent et la cloisonnent ».
- À la fin de son Exercitatio in Hippocratis aphorismum de calculo [Essai sur l’aphorisme d’Hippocrate concernant calcul urinaire] (Leyde, 1641, v. note [9], lettre 76), Jan van Beverwijk a transcrit deux relations sur l’énorme dilatation de la vessie qu’on a trouvée à l’autopsie d’Isaac Casaubon (v. note [7], lettre 36) :
- celle de Raphaël Thorius (v. note [31], lettre 1019), datée de Londres, le 15 juillet 1616 (pages 282‑285) ;
- et celle du mystérieux Brovardus (v. notule {e}, note [13], lettre 433), intitulée Historia vesicæ monstrosæ, magni Casauboni [Histoire de la prodigieuse vessie du grand Casaubon] (pages 257‑281).
On trouve aussi ces deux lettres dans la Vita Isaaci Casauboni [Vie d’Isaac Casaubon] qui précède ses Epistolæ [Lettres] (Rotterdam, 1709, v. note [16], dernière notule {a}, du Borboniana 1 manuscrit) avec un dessin anatomique de son illustre vessie.
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