Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 26.
Note [26]

Vers de Virgile (Géorgiques, livre ii, 126‑130), dont une traduction plus littérale est :

« La Médie {a} produit les sucs amers et la saveur persistante d’un fruit salutaire. Il est surtout sans égal pour procurer du secours en chassant du corps les noirs poisons dont de cruelles marâtres ont infecté des breuvages en y mêlant des herbes et des paroles malveillantes, etc. »


  1. La Médie antique correspondait au nord-ouest de l’Iran actuel.

    La légende (Fr. Noël) dit que Médée (v. note [13], lettre 695) après ses aventures avec Jason et Thésée, s’enfuit d’Athènes, « où elle se voyait regardée comme empoisonneuse, passa dans l’Asie supérieure, où elle épousa un des plus grands rois de ce pays-là, et en eut un fils appelé Médus qui, s’étant rendu recommandable par son courage, devint roi et donna à ses sujets le nom de Mèdes ».

La traduction donnée par Guy Patin se lit aussi dans l’édition française de l’Historia plantarum [Histoire des plantes] de Jacques Daléchamps (Lyon, 1586, v. note [2], lettre 75) : Histoire générale des plantes, contenant xviii livres, également départis en deux tomes. Sortie latine de la bibliothèque de M. Jacques Daléchamps, puis faite française par M. Jean des Moulins, médecins très fameux de leur siècle. Où sont portraites et décrites infinies plantes, par les noms propres de diverses nations, leurs espèces, forme origine, saison, tempérament naturel et vertus convenables à la médecine… Tome premier (Lyon, héritiers de Guillaume Rouillé [ou Roville, v. note [5], lettre de Charles Spon, datée du 5 mars 1658], 1615, in‑fo, livre iii, chapitre v, Des citrons, limons, oranges et pommes d’Adam, page 253).

Les « pots achelois » (pour pocula, les breuvages) y sont probablement une référence à Achéloé, « nom d’une des harpies [v. notule {b‑ii}, triade 82 du Borboniana manuscrit (note [41])], à qui on donne pour sœurs Alope et Ocypéte » (Trévoux) ; ou peut-être à Acheloïs, déesse grecque mineure qui présidait à la guérison des maux.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 26.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8169&cln=26

(Consulté le 03/12/2024)

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