À Gilles Ménage, le 20 juillet 1651, note 43.
Note [43]

Page 839, Ménage dit de Spagirique :

« C’est ainsi que Paracelse {a} appelle un alchimiste ; et Vossius de vitiis sermonis, page 606, {b} tient que ce mot est formé de σπαν, trahere, extrahere, et d’αγειρειν, congregare, {c} c’est-à-dire des deux principales fonctions de l’art, dont ceux qui en font profession enseignent comment il faut composita resolvere et resoluta componere. » {d}


  1. V. note [7], lettre 7.

  2. V. notule {c‑ii}, note [7], lettre 203, pour les quatre livres de Gerardus Johannes Vossius « sur les vices du discours » (Amsterdam, 1645) : livre iii, chapitre l, page 606, dont Ménage a strictement repris l’étymologie (comme a plus tard fait Littré DLF).

  3. « tirer, extraire […] et rassembler ». Σπαν (span) est l’infinitif contracté de σπαδονιζειν, arracher (précision aimablement fournie par le Pr Sophie Minon, v. note [1], lettre 115).

  4. « dissocier ce qui est composé et composer ce qui est dissocié » ; ce qu’on désigne aujourd’hui en chimie sous les noms d’analyse et de synthèse. V. note [1], lettre 824, pour le sens de « médecin chimiste » (et donc exécrable à ses yeux) que le mot spagirique avait pris sous la plume de Guy Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Gilles Ménage, le 20 juillet 1651, note 43.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1019&cln=43

(Consulté le 29/03/2024)

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