Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit, note 49.
Note [49]

Les Nugæ de Nicolas Bourbon l’Ancien {a} contiennent six pièces Ad Margaretam a Francia, Navarræ reginam [À Marguerite de France, reine de Navarre]. {b} La seule qui me semble pouvoir être considérée comme « quelque chose sur sa mort » est le Carmen vi du livre viii, page 438 :

Ergo ita Dijs visum est, ut sim, dum uixero, tecum,
Regina, et uates te tuus usque sequar.
Tu solamen eris studiorum, ò diva, meorum,
Tu mihi Mecœnas, tu mihi uterque parens.
Tu mihi non fictæ fungêris munere Musæ,
Frigeat ut præ me, qui canit arma uirûm.
Extollam et dominum psalmis, et carmine : quale est
Quod canit Hebræa regia Musa lyra.
Quòd si me opprimere institerit fortuna nouercans,
Potio quantumuis hæc sit amara, bibam.
Hac ego spe fretus meipsum consolor : ut albus
Cantat olor, mortis nuncius ipse suæ
.

[Ô reine, il a < avait > donc paru bon aux dieux que je sois < fusse > à tes côtés tant que je vivrai et, comme ton poète, je te suivrai < t’ai suivie > jusqu’au bout. Ô divine, tu seras < as été > le soulagement de mes études, mon Mécène, {c} à la fois ma mère et mon père. Sans feindre, tu remplis < remplissais > pour moi la fonction de Muse, moi qui suis < étais > le seul à ne pas t’indifférer parmi ceux qui chantent les armes des hommes. J’honorerai le Seigneur et et par des psaumes et par des poèmes, qui sont ce que chante ma Muse par la royale lyre des Hébreux. {d} Si la fortune, en mauvaise mère, s’est appliquée < s’applique > à m’étouffer, si amère que puisse être sa potion, je la boirai. Confiant, je me console dans l’espoir que chante ici le blanc cygne pour annoncer sa propre mort]. {e}


  1. Édition de Lyon, 1538 (v. supra note [39]) ; Bourbon n’avait de princier que le patronyme.

  2. V. supra note [38].

  3. V. note [7], lettre 206.

  4. Le roi David, à qui on attribue les Psaumes de la Bible (v. note [17], lettre 151).

  5. V. notule {b}, note [8], lettre 325, pour le chant du cygne. Ma traduction a respecté les temps futurs et présents de conjugaison, mais en mettant quelques verbes au passé, comme j’ai fait < entre crochets >, on obtient une plus intelligible ode funèbre.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit, note 49.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8211&cln=49

(Consulté le 11/12/2024)

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