Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 5.
Note [5]

Scipio Claramontius (Scipione Chiaramonti, Césène 1565-ibid. 1652), philosophe et astronome italien, s’est surtout fait connaître comme piteux adversaire de Galilée (v. note [19], lettre 226) et de Tycho Brahe (v. note [28], lettre 211). Bien qu’il ne fût pas docteur en médecine, il a consacré deux ouvrages à cette matière :

  • De Coniectandis cuiusque Moribus et latitantibus Animi Affectibus σημειωτικη Moralis, seu de Signis…

    [Sur la Manière de conjecturer les comportements et les affections cachées de l’esprit chez tout un chacun, Sémiologie morale, ou des Signes…] ; {a}

  • De Atra Bile, quoad mores attinet, libri tres… Ad clarissimum virum, Gabriel Naudæum Parisinum.

    [Trois livres sur la Bile noire, {b} dans la mesure où elle affecte les comportements… À Gabriel Naudé, Parisien]. {c}


    1. Venise, Marcus Ginnamus, 1625, in‑4o de 448 pages ; réédité par Hermann Conring, Leipzig, héritiers de Henningius Grossius le Jeune, 1667, in‑4o.

    2. Mélancolie.

    3. Paris, Nicolaus et Ioannes de la Coste, 1641, in‑8o de 219 pages.


Additions et remarques du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 136‑137 :

« Scipio Claramontus. Ce philosophe a écrit contre Tycho Brahe, Galilée, Liceti, Glorioso et quelques autres. Il prétendait prouver que les comètes, entre autres celles de 1572, 1600, 1604 et 1618, étaient des corps sublunaires et non des corps célestes. {a} Dans son histoire de Césène, imprimée en 1641, {b} il dit qu’il y a 59 ans qu’il sert sa patrie dans les charges publiques. Après avoir perdu sa femme, Virginia de Abbatibus, il se fit prêtre, âgé de 80 ans, et mourut le 7 octobre 1652, âgé de 88. {c} De six fils qui lui restèrent, il y en eut quatre qui se firent capucins. Le traité de atra bile quoad mores attinet, dont il est parlé dans cet article, est dédié à M. Naudé et fut imprimé à Paris en 1641. On peut regarder cet ouvrage comme une suite du fameux traité qu’il publia en 1625 de conjectandis cujusque moribus et latitantibus animi affectibus, qui est rare. »


  1. V. note [4], lettre 63, pour le médecin, philosophe et astronome Fortunio Liceti. Le mathématicien et astronome italien, Giovanni Camillo Glorioso (1572-1643) fut le successeur de Galilée à Pise puis à Padoue.

    Furetière qualifie de sublunaire « ce qui est sous la Lune, c’est-à-dire la Terre et les autres corps qui font partie de son globe et qui en dépendent. Nous sommes assurés que toutes les choses sublunaires sont sujettes aux changements et aux vicissitudes. »

  2. Cæsenæ historia, authore Scipione Claramontio, ab initio Civitatis ad hæc tempora, in qua totius interdum Italiæ universæ fere semper Provinciæ communis status describitur [Histoire de Césène par Scipio Claramontius, depuis la fondation de la cité jusqu’à aujourd’hui, dans laquelle est au passage décrit l’état de l’Italie tout entière, qui a presque toujours été un pays uni] (Césène, Carolus de Neris, 1641, in‑4o).

  3. Le latin traduit dans la note [4] supra serait donc pure médisance du Naudæana.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 1, note 5.

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(Consulté le 26/04/2024)

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