Annexe : Les deux Vies latines de Jean Héroard,
premier médecin de Louis xiii, note 58.
Note [58]

Ma traduction cherche à rendre un oiseux jeu de mots sur les patronymes de deux docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris ; mais ce par pure plaisanterie, car aucun d’eux n’avait (à ma connaissance) pris une part active dans les querelles entre leur Compagnie et l’Université de Montpellier. Il me semble que le Genius Pantoulidamas voulait seulement irriter l’une et faire rire l’autre.

  • Par antonymie, il appelait Kakia Martin iv Akakia (reçu en 1638, v. note [30], lettre 392), qui était issu d’une famille dont le nom d’origine était Sans Malice (Akakia en grec, v. note [12], lettre 128).

  • Le plus obscur Nicolas Capon (ou Cappon, Caponus en latin), reçu en 1637 (v. note [30], lettre 399), renvoyait probablement à « capon », terme de collège désignant « un écolier fripon, qui n’a point le cœur à l’étude, qui frippe [gâte] ses classes, qui escroque ses compagnons, qui les trompe en jouant contre eux » (Furetière). Sauf grossier solécisme, le Capono du texte original ne pouvait renvoyer au « chapon » (coq châtré), capo en latin, dont l’ablatif singulier est capone.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Les deux Vies latines de Jean Héroard,
premier médecin de Louis xiii, note 58.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8225&cln=58

(Consulté le 28/03/2024)

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