À Nicolaas Heinsius, le 14 juillet 1651, note 6.
Note [6]

« puisqu’une lettre ne rougit pas », Cicéron (Lettres familières, livre v, début de la lettre xii) :

Coram me tecum eadem hæc agere sæpe conantem deterruit pudor quidam pæne subrusticus quæ nunc expromam absens audacius, epistola enim non erubescit.

[Dans nos tête-à-tête, une sorte de timidité, presque campagnarde, m’a souvent retenu quand j’entreprenais de vous dire ce que, maintenant que vous êtes loin, je vais vous exposer plus hardiment, car une lettre ne rougit pas]. {a}


  1. Parmi les locutions des Précieuses, Mireille Huchon (Histoire de la langue française, page 179) relève « l’effronté qui ne rougit point » comme métaphore du mot papier.

V. note [4], lettre latine 12, pour l’Elegiarum liber… [Livre d’élégies…] de Nicolaas Heinsius (Paris, 1646). Il avait été réédité sous le titre de :

Nicolai Hensii Dan. Fil. Italia elegiarum liber. Ad Illustrissimum Virum Cassianum a Puteo. Accedunt alia.

[Italia, livre des élégies de Nicolaas Heinsius, fils de Daniel. Au très illustre Cassianus a Puteo. {a} Avec additions]. {b}


  1. Cassiano dal Pozzo, v. note [63] du Naudæana 1.

  2. Padoue, Cribellianus, 1648, in‑4o.

    Guy Patin renvoyait à Heinsius les notes qu’il avait confiées à sa garde (sans explication bien claire) et dont il avait besoin pour préparer l’édition suivante de ses poésies, parue à Leyde en 1653, puis reprise une quatrième fois en 1666 (v. note [24], lettre 327).


V. infra note [8] pour la requête qui faisait rougir Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Nicolaas Heinsius, le 14 juillet 1651, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1052&cln=6

(Consulté le 18/04/2024)

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