Note [6] | |
« Voyez de Thou. » Cet article complétant le précédent, je l’ai transféré depuis le bas de la page 38. Jérôme Vignier {a} était fils de Nicolas ii Vignier (vers 1575-Blois 1645), pasteur calviniste influent, ministre de l’Église de Blois, auteur de plusieurs ouvrages de controverse religieuse contre les catholiques. Lui-même était fils de Nicolas i (1530-1596), dont Jacques-Auguste i de Thou a raconté la vie dans son Histoire universelle (livre cxvii, règne de Henri iv, année 1596, Thou fr, volume 13, pages 33‑34) : « Nicolas Vignier mourut à Paris, dans les fêtes de Pâques. {b} Il était né à Bar-sur-Seine en Champagne, l’an 1530, d’une famille médiocre, son père étant procureur fiscal de cette ville. Ayant perdu tout son bien par le malheur des guerres civiles, il fut obligé de sortir de son pays, et exerça quelque temps la médecine dans les cours des princes d’Allemagne. Il n’était pas seulement très habile dans cette science et dans toutes les parties de la philosophie, il était encore très versé dans la connaissance de l’histoire et de la chronologie ; et avant qu’Onufre Panvini et Charles Sigonius eussent publié leurs ouvrages chronologiques, il avait travaillé comme eux, mais avec des opinions différentes, à éclaircir l’histoire romaine. Ces deux auteurs l’ayant prévenu, {c} il s’abstint par modestie de mettre son ouvrage au jour, et se contenta de publier en langue vulgaire un commentaire sur les Fastes de Rome, où il discutait certains points contestés par les Anciens. {d} Il composa encore plusieurs autres écrits sur l’histoire, et surtout une excellente Chronologie. Lorsque les troubles de la France eurent été apaisés, il fut rappelé dans sa patrie, après une longue absence, et le roi l’honora d’une pension considérable. Étant venu à Paris, il y fit imprimer cette Chronologie dont je viens de parler, {e} ouvrage où l’auteur examine, discute, démêle et fixe, avec autant de discernement que de sagacité, l’établissement des empires, leurs révolutions et leur décadence, avec l’origine des peuples divers et des familles illustres. Il composa une Histoire ecclésiastique à laquelle il ne put mettre la dernière main, ouvrage posthume que ses deux fils Jean et Nicolas ont publié après sa mort. » {f} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 6 manuscrit, note 6. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8207&cln=6 (Consulté le 11/10/2024) |