Note [2] | |
« C’était un ermite augustin, originaire de Vérone, Joseph Scaliger l’appelait le père de l’histoire et le plaçait devant tous les écrivains de ce genre. » Onofrio Panvinio (Onuphrius Panvinius, Vérone 1529-Palerme [Panhormum en latin, ce qui explique le Panorme de Guy Patin] 1568) était entré à l’âge de onze ans chez les ermites augustins. Docteur en théologie en 1557, il refusa de devenir évêque pour s’attacher à la Bibliothèque vaticane. Il y entreprit de débrouiller le chaos des antiquités ecclésiastiques et appuya ses récits historiques sur les médailles, les monuments et les inscriptions dont il apprécia le premier l’importance pour éclairer la chronologie. Il fut un des premiers à introduire la critique dans l’histoire. Panvinio trouva des protecteurs dans les papes Pie iv (v. note [5], lettre 965) et Marcel ii, et dans le cardinal Farnèse qui le logea dans son palais et qu’il accompagna dans son voyage en Sicile (G.D.U. xixe s.). Les ermites augustins, ou simplement augustins, étaient un ordre monastique fondé au xiiie s. qui suivait la règle de saint Augustin. Distincts des chanoines réguliers de Saint-Augustin (génovéfains, v. note [42], lettre 324), ils étaient vêtus de noir et formaient l’un des quatre ordres mendiants (avec les cordeliers, les jacobins et les carmes). Leur réforme était celle des augustins déchaussés, autrement dits les petits pères ; leur couvent parisien (les Augustins ou Grands-Augustins) se situait sur la rive gauche de la Seine près du Pont-Neuf (v. note [7], lettre 367).Sans l’appeler pater historiæ, Joseph Scaliger parle de Panvinio à la page 21 de sa longue lettre i (Ép. lat. livre i, pages 1‑58, adressée à Janus Douza [v. note [13], lettre 970], seigneur de Nordwijk, et datée de Leyde, le 19 mai 1594) contenant son autobiographie (De Vetustate gentis Scaligeræ, in qua et de Vita utriusque Scaligeri [L’Ancienneté de la famille Scaliger, où on trouve aussi la Vie des deux Scaliger]) : {a}
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 6 décembre 1644, note 2.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0117&cln=2 (Consulté le 13/10/2024) |