Note [69] | |
Artamène ou le Grand Cyrus. {a} Dédié à Mme de Longueville. {b} Par Monsieur de Scudéry, gouverneur de Notre Dame de la Garde. {c}
Ce roman-fleuve (le plus long jamais publié) a longtemps été attribué au seul Georges de Scudéry, mais est le fruit d’une collaboration avec sa sœur, Madeleine de Scudéry (Le Havre 1607-Paris 1701) : Georges aurait écrit les scènes de bataille, tandis que Madeleine composait les scènes d’amour. Parce que l’ouvrage était dédié à la duchesse de Longueville et que Georges de Scudéry s’était compromis pour les princes pendant la Fronde, il dut quitter précipitamment Paris et s’enfuir en Normandie. Madeleine, demeurée seule, ouvrit un « salon littéraire » (v. notule {a}, note [4], lettre 23) où se rencontrèrent le duc de La Rochefoucauld et Montausier, Mmes de La Fayette et de Sévigné, Mme Scarron (plus tard de Maintenon) et autres beaux esprits du temps. V. note [33] des Déboires de Carolus pour le distrayant tumultue poétique entre l’abbé Charles Cotin et Gilles Ménage sur la surdité de Mlle de Scudéry. Exilé à Rouen, Scudéry achevait alors : Alaric, ou Rome vaincue : {a} Poème héroïque. {b} Dédié à la sérénissime reine de Suède par Monsieur de Scudéry, gouverneur de Notre-Dame de la Garde. {c} Nicolas Boileau-Despréaux a brocardé le premier vers (L’Art poétique, chant iii) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 69.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0336&cln=69 (Consulté le 14/12/2024) |