À Johann Georg Volckamer, le 12 juillet 1663, note 9.
Note [9]

Dan. Classen, Comm. in Plutarch. Sympos. pag. 46 seqq [Dan. Classen, Commentaire sur le Banquet de Plutarque, pages 46 et suivantes] est l’une des références à laquelle la thèse de Christoph Nicolaï (v. supra note [6]) renvoie pour appuyer cette assertion (page 4, article vi) :

Quantum ob luxuriam odoriferis unguentis studuerit antiquitas.

[Combien l’Antiquité s’est attachée à l’abus de l’onguent odoriférant].

Le Septem Sapientum Convivium [Banquet des sept Sages (de la Grèce, v. notule {e}, note [24] du Borboniana 9 manuscrit)], ou Symposiaques (Propos de table, v. note [22] de la Thèse sur la Sobriété), est une fiction morale de Plutarque (v. note [9], lettre 101) où non pas sept, mais dix-sept philosophes dialoguent sur une grande diversité de thèmes. Daniel Clasen (1623-1678, juriste allemand) en a donné un Commentarius [Commentaire] (Magdebourg, Johannes Mullerus, 1649, in‑4o). Les pages 46 et suivantes sont consacrées à la coutume de se laver et parfumer. Le début en donne le ton :

Postquam his sermonibus ad cœnaculum pervenerant, Thaleti offertur aqua, se ut lavet. Qui tamen id facere recusavit, unctum se esse dicens. Mos fuit veteribus ante cœnam manus, interdum etiam pedes, sæpequoque totum corpus abluere. Imo inter cœnandum non nunquam postulabant aquam, et discedentes ab epulis corpora proluebant. […]

Athenæus refert : Veteres in compotationibus caput suum pinguibus unguentis madefecisse, quod vim vini imbecilliorem fieri crederent, si eo pacto veluti dilueretur. Apud Homerum Achivi et una Ulysses primum bene loti, postea uncti sunt pingui oleo
.

[Sur ces discours, ils pénétrèrent dans la salle à manger, et on offrit à Thalès {a} de l’eau pour qu’il se lavât. Il refusa pourtant de le faire, disant qu’il s’était parfumé. Avant de passer à table, les anciens avaient coutume de se laver les mains et parfois les pieds aussi, et souvent même tout le corps. Pendant le repas, ils demandaient fréquemment de l’eau, et se lavaient le corps en quittant la table. (…)

Athénée {b} raconte que quand ils buvaient ensemble les anciens s’huilaient la tête avec des onguents, croyant que la force du vin s’en trouverait atténuée, comme s’il avait été dilué. Dans Homère, les Grecs en compagnie d’Ulysse sont d’abord bien lavés, puis on leur oint le corps d’huile grasse].


  1. Thalès de Milet, v. note [26], lettre latine 4.

  2. Athénée de Naucratis, v. note [17], lettre de Charles Spon, datée du 6 avril 1657.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 12 juillet 1663, note 9.

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(Consulté le 26/04/2024)

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