L. latine 367.  >
À Werner Rolfinck,
le 28 août 1665

[Ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Rolfinck, à Iéna.

Très distingué Monsieur, [a][1]

J’aime et admire M. Meibomius, [2] qui est un savant jeune homme. À de nombreux égards, il est digne d’être aimé par tous les honnêtes gens. Il est fils d’un homme fort érudit, [3] comme il est lui-même. Je l’ai fort bien connu durant de nombreux mois à Paris. [1] J’y ai plus de deux cents auditeurs au Collège royal[4] Dieu fasse que je puisse être un jour l’un des vôtres : je puiserais alors en abondance à une si riche source et en tirerais de profondes coupes pleines de solide science. J’ai en mains l’Hortus regius Parisiensis ; [5][6] le mois prochain, je vous en enverrai un exemplaire avec d’autres livres que j’ai préparés pour vous. [2] Vale, très distingué Monsieur, et continuez de nous aimer.

De Paris, le 28e d’août 1665.

Vôtre en toute sincérité, Guy Patin.


a.

Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Werner Rolfinck, ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro.

1.

Werner Rolfinck avait dû donner à Guy Patin des nouvelles d’Heinrich Meibomius, son ancien auditeur du Collège de France (1661-1662) : alors âgé de 27 ans, il était, depuis deux ans déjà, titulaire de la chaire de médecine de l’Academia Julia à Helmstedt, que son père, Johann Heinrich (v. note [8], lettre 660), avait précédemment occupée jusqu’à sa mort, survenue en 1655.

2.

Guy Patin reprenait ici, mot pour mot, la phrase qu’il avait barrée à la fin de sa précédente lettre (écrite le même jour à Johann Georg Volckamer, v. sa note [5]), à propos du « Jardin royal de Paris » de Denis Joncquet (Paris, 1665, v. note [3], lettre 841).

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro.

Clarissimo viro D. Rolfinkio, Ienam.

Vir Cl.
Eruditum juvenem D. Meibomium amo et suspicio :
multiplici nomine dignus est qui ametur ab omnibus bonis : Doctissimo patre
natus est, et ipse Filius eruditissimus, quem hîc abundè novi
per multos menses. Hîc habeo in Schola regia supra ducentos audi-
tores : sed utinam Ego tuus esse possem : ex tam uberi fonte plu-
rimum haurierem, et ad me derivarem magnos calices solidæ eruditionis. Hîc
habeo Hortum regium Parisiensem, cujus Exemplar ad Te mittam cum alijs,
2 mense proximo. 1 quæ Tibi comparavi. Vale, Vir Cl. et nos amare perge.
Parisijs, 28. Aug. 1665.
Tuus ære et libra, Guido Patin.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Werner Rolfinck, le 28 août 1665

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(Consulté le 27/04/2024)

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