À Charles Spon, le 10 août 1649

Note [26]

Au témoignage de ses élèves (tels Daniel Sennert ou Johann Schenck von Graffenberg) et de Giacommo Filippo Tomasini (v. infra première notule {b‑ii}), Franciscus Frisimelica (Frigimelica ou Frizimelica, 1491-1559) fut un éminent praticien et professeur de médecine de Padoue. Il a publié deux traités sur la syphilis et sur la peste. Ce que Guy Patin appelait la méthode de Frisimelica était sans doute la :

Casp. Hofmanni Pathologia parva, in qua Methodus Galeni practica explicatur, quam olim Fr. Frisimelica promiserat : Ad Cl. Virum Dn. D. Paulum Marquartum Slegel, P.P. in illustri Salana.

[Petite pathologie de Caspar Hofmann, où la méthode pratique de Galien est expliquée, que Franciscus Frisimelica avait jadis promise ; dédiée au très brillant M. Paul Markward Schlegel, {a} premier professeur el l’Université d’Iéna]. {b}


  1. V. note [31], lettre 282.

  2. Iéna, Ernestus Steinmannus, 1640, in‑8o de 143 pages.

    Un éloge latin de huit vers In Pathologiam parvam Hofmanni [Sur la petite Pathologie de Hofmann] est signé :

    His indefessum de Rep. medica meritissimi Hofmanni, in expoliendo et exornando Galeno, studium animare, simulque ingens animi sui desiderium, plura ejus viri opera, videndi declarare voluit Wernerus Rolfinck, Phil. et Med. Doctor, Professor Jenæ.

    [Par ces vers, Werner Rolfinck, docteur de philosophie et médecine, professeur à Iéna, a voulu proclamer son admiration pour les inlassables travaux de Caspar Hofmann, homme dont les nombreux ouvrages méritent toute la reconnaissance de la république médicale, ainsi que pour son immense volonté d’embellir et honorer Galien].

    Dans sa dédicace à Schlegel (pages B2 ro‑vo), Hofmann décrit ainsi sa Pathologia parva de Galien (v. note [16], lettre 527) :

    Hæc tanquam crepundia, seu documenta ingenuitatis, secum fert in sinu Methodum medendi illam, quam Franciscum Frisimelicam, Professorem Patavinum, olim promisisse, de Comite Montano, præf. in libros de Morbis, habemus, quamque alii ante me quæsiverunt, non offenderunt. In hoc munere si dicam de me, quod in Elogiis illustrium virorum Patavinorum Amicus ait de Frisimelica, pro somno illi vigilias fuisse, pro otio laborem, pro delitiis industriam, pro vacatione occupationem : mentiar.

    [Elle porte en son sein, comme des babioles ou des leçons d’ingénuité, cette Méthode de remédier, que Franciscus Frisimelica, professeur de Padoue, a jadis promise, et dont a parlé le comte da Monte dans la préface de ses livres des Maladies, {i} et que d’autres ont cherchée avant moi, sans y réussir. En cette tâche, je mentirais si je disais de moi ce que, dans ses Éloges des illustres personnages de Padoue, {ii} un ami dit de Frisimelica : veiller lui a servi de sommeil ; travailler, de loisir ; étudier, de délice ; s’occuper, de vacances].

    1. Giovanni Battista Monti (v. note [4], lettre 359) ; De Morbis ex Galeni sententia libri quinque [Cinq libres des Maladies, selon le jugement de Galien] (Venise, Dominicus Nicolius, 1580, in‑4o).

    2. Illustrium Virorum Elogia… [Éloges d’hommes illutres…] de Giacommo Filippo Tomasini (Padoue, 1630, v. seconde notule {a}, note [40] du Naudæana 1), Franciscus Frigimelica, pages 50‑53, avec son portrait.

Giovanni Paolo Pernumia, médecin italien du xvie s., est auteur de la :

Iohann. Pauli Pernumia Patavini Medici suo tempore longe excellentissimi. Nova ac plane singularis omnes totius corporis humani affectus præter naturam medendi ratio. Opus eximium ac vere aureum, propterque methodum expeditam, ac doctrinam præclaram, non solum inter neoticorum scripta admirabile, sed vel antiquitati iure comparandum. Nunc primum studio et opera Laurentii Scholzii Med. Vratislaviensis in Germania editum.

[Manière nouvelle et simple pour remédier selon la nature à toutes les maladies du corps humain, par Giovanni Paolo Pernumia, médecin de Padoue, de loin le plus remarquable de son temps. Ouvrage excellent et véritablement en or, pour la simplicité de sa méthode et la clarté de sa doctrine, non seulement admirable parmi les écrits des auteurs modernes, mais légitimement comparable à ceux de l’Antiquité. Publié pour la première fois en Allemagne par le travail et les soins de Lorenz Scholtz, {a} médecin de Breslau]. {b}


  1. V. note [18], lettre 407.

  2. Francfort, héritiers d’Andreas Wechelus, Claudius Marnius et Johann. Aubrius, 1596, in‑8o de 766 pages.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 août 1649, note 26.

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(Consulté le 11/12/2024)

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