À Thomas Bartholin, le 25 mai 1662

Note [5]

Dans son Historia lxi (6e centurie d’« Histoires anatomiques »), Ex imaginatione natus [Enfantement par imagination] (Copenhague, 1661, pages 296‑304, v. note [18], lettre 352), Thomas Bartholin a certes reproduit intégralement la Memorabilis Sententia Parlamenti Gratianopolitani, in causa Matronæ cujusdam, quæ filium peperit sine viro quatuor post ejus absentiam annis, sine alterius viri consuetudine [Sentence mémorable du parlement de Grenoble sur la cause d’une dame qui a accouché d’un fils, alors que son mari était absent depuis quatre ans, et sans avoir eu de relations avec un autre homme], datée du 13 février 1637, mais n’était pas tombé dans le panneau de cette fable (v. note [39], lettre latine 154) : il avait pris soin de consulter Pierre i Sanche, médecin de Montpellier (v. note [55], lettre 223), qui l’avait tout à fait confirmé dans ses doutes.

V. note [11], lettre 662, pour le « vaurien » (nebulo), dénommé Sauvage qui avait forgé toute cette supercherie et dont j’ai dû l’identification à M. Alain Duc. Lecteur attentif et décidément très précieux de tout ce qui touche à la conception par imagination dans la correspondance de Guy Patin (et bien ailleurs), a ici aimablement amendé ma traduction de sed utinam omisisses Senatusconsultum… : au lieu de « et Dieu merci, vous n’avez pas omis le décret… », avec une négation contraire qui inversait malencontreusement le sens de ce qu’écrivait Patin, il m’a corrigé en « mais plût au Ciel que vous eussiez omis (ou laissé de côté) le décret… » ; ce à quoi j’ai préféré « mais Dieu merci, vous avez rejeté le décret… », parce qu’en l’ayant transcrit, Bartholin ne l’avait pas « omis », mais réfuté.

M. Duc a aussi attiré mon attention sur les deux lettres qu’ont échangées Bartholin et Sanche sur ce sujet. Elles sont imprimées dans la centurie i des Epistolæ medicinales [Épîtres médicales] (Bartholin a, pages 86‑90).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Thomas Bartholin, le 25 mai 1662, note 5.

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(Consulté le 04/05/2024)

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