À Charles Spon, le 16 novembre 1649, note 13.
Note [13]

Traduction en latin, par Guillaume Sauvageon (v. note [2], lettre 36), du Médecin charitable : Medici officiosi opera, viro nobili Philib. Guiberto… authore, centies antehac gallice edita, nunc primum latine reddita [Les œuvres du médecin charitable, par noble homme Philibert Guybert… déjà éditées une centaine de fois en français, maintenant traduites pour la première fois en latin] (Paris, Vve de Théodore Pepingué et Étienne Maucroy, 1649, in‑8o).

L’épître dédicatoire, datée du 17 septembre 1649 porte le titre de Clarissimo et eruditissimo viro Domino D. Guidoni Patin, Bellovaco, in saluberrima medicinæ Paris. Facultate doctrori eximio, veteri et suavi amico, G. Sauvageon S. [G. Sauvageon salue Maître Guy Patin, natif de Beauvaisis, très brillant, savant et remarquable docteur en la Faculté de médecine de Paris, son ancien et doux ami]. Patin dut prendre plaisir à y lire ce passage contre ses détracteurs :

Hæret siquidem, hærebitque semper eorum mentibus memoria illius diei, 15. Martij, æræ Christianæ ann. 1647 ; quo, cum coram Regijs in Senatu Parisiensi Triumviris, Tibi litem intendissent, ob explosas in Scholis Medicis publico programmate quisquilia ac vana remedia, quibus plebecula et ipsi quoque Magnates plerumque de cipiuntur : Ut ab eo die uerbium Regina Lutetia, multas inutiles remediorum formula atque farragines dediscendo didicerit, Tibi tuoque Ordini (secundum Deum) gratias immortales referendo […].

[Le souvenir de ce 15e de mars 1647, reste et restera donc à tout jamais gravé dans la mémoire de ceux qui vous ont intenté un procès au Parlement devant les Gens du roi, à cause de la canaille que les Écoles de médecine, par affichage public, ont chassée, en raison de leurs vains remèdes qui ont trompé le petit peuple aussi bien même que la plupart des grands ; de sorte que Paris, la reine des villes, a appris qu’il faut laisser de côté quantité de fatras et maintes inutiles formules de remèdes, et qu’il faut vous témoigner (après Dieu) une reconnaissance éternelle, ainsi qu’à votre Compagnie (…)]. {a}


  1. V. note [6], lettre 143, pour le procès que les apothicaires de Paris avaient engagé et perdu, le 15 mars 1647, contre les propos que Guy Patin avait tenus dans sa thèse « sur la Sobriété », disputée la veille à la Faculté.

De Patin lui-même se trouvent dans ce livre :

  • pages 341‑445, le traité De Valetudine tuenda [De la Conservation de santé] ;

  • pages 446‑464, la Quæstio Medica de Sobrietate [Thèse de médecine sur la Sobriété] ;

  • pages 465‑537, cinq Notæ in tractatum de Peste, D. Nicolai Ellain [Annotations sur le traité de Nicolas Ellain de la Peste (v. note [10], lettre 467)] suivies de neuf observations thérapeutiques ;

  • pages 538‑614, quelques notes sur le Galeni, de ratione curandi per sanguinis missionem liber [Livre de Galien sur la raison de soigner par la saignée] traduit en latin par Louis Savot (v. note [10], lettre 54).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1649, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0207&cln=13

(Consulté le 25/04/2024)

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