Note [13] | |
Prunes séchées au soleil ou dans un four, les pruneaux étaient à la base de préparations laxatives, dont le diaprun (v. note [38], lettre 150). L’Encyclopédie méthodique a détaillé leur emploi médicinal :
La ruse du médecin à l’égard du malade consistait à lui faire consommer un fruit, au lieu d’un médicament purgatif venant de chez l’apothicaire, dont il ne voulait pas entendre parler. La duperie consistait à mêler discrètement des remèdes nettement plus puissants à cette potion d’apparence anodine. Un nouet (nodulus linteus) était un « petit paquet de quelque drogue enfermé dans un nœud de linge, qu’on fait tremper ou bouillir dans une liqueur pour lui en donner le goût, ou lui en communiquer la vertu » (Furetière). Le fenouil (v. note [62], lettre latine 351, pour l’étymologie de ce mot), plante aromatique au goût très puissant, encore consommée de nos jours, possède quelques vertus thérapeutiques, qu’on mettait alors à profit (Chomel, 1741) :
Le séné est un puissant purgatif (v. note [6], lettre 15), mais avec l’inconvénient d’être aussi extrêmement venteux (générateur de flatulences intestinales, v. note [3], lettre 160). Pour pallier cela, on l’associait souvent à un remède carminatif, c’est-à-dire « qu’on applique aux coliques et autres maladies flatueuses pour dissiper les vents », tel que le fenouil (ce qui aromatisait la potion de manière très spécifique). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé 2007) : 19, note 13.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8149&cln=13 (Consulté le 09/12/2024) |