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Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 19  >

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits. Consultations et mémorandums (ms BIU Santé no 2007) : 19

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8149

(Consulté le 19/03/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 251 ro | LAT | IMG]

Observation d’une fièvre tierce durant trois mois chez un homme de la cinquantaine
[mémorandum non daté] [a][1][2]

Une céphalée tourmente cet homme de bien depuis de nombreuses années, mais particulièrement et tout dernièrement depuis l’hiver passé, où ce mal de tête l’a souvent et sévèrement torturé. Depuis le début de l’été, sa douleur a certes diminué, mais ne s’est pas complètement dissipée, et il est vrai que le malade ορθοσταδην habuit[1][3] Si les attaques de cette maladie invétérée ont assailli notre homme par intervalles, elles ne l’ont en effet pas contraint à s’aliter ; il était libre, de la même manière qu’une personne bien portante, d’aller et venir, de travailler aux champs et de mener ses affaires. Toutefois, quand est venue l’inclémence des caprices automnaux, la maladie, qui était tapie en embuscade, a bondi, faisant s’exprimer la matière morbifique qui était renfermée dans son vieux foyer, c’est-à-dire dans la gorge. Étant la première enflammée, [4] un enrouement a, comme il se doit, d’abord vivement saisi notre homme pendant deux jours ; après avoir simplement sucé du sirop de violettes, [5] il s’est mieux senti, mais la matière s’est détournée, tombant des parties vitales et thoraciques (ce qui faisait peser un péril d’étouffement) dans les parties génitales et intestinales, qu’elle a attaquées. Elle y a provoqué et y provoque encore une oppression, de sorte que rien ne passe plus par les intestins, pas même un vent n’est émis ; la voie étant barrée, ces flatuosités remontent donc des parties basses ; refluant ainsi vers le haut, elles sortent par la bouche ; ce qui provoque des renvois continuels, mais sans engendrer de douleur vive. Je suis donc d’avis que la maladie siège dans les parties concaves du foie et qu’elle y est bloquée par l’obstruction rebelle de la première région tout entière. [6] Une preuve que sa cause est l’écoulement persistant d’une humeur visqueuse et pituiteuse, [7] venant de la tête, vient du fait qu’une douleur violente tourmente le malade quand il tousse et quand il se secoue. [2][8]

On m’a donc fait venir la veille à mi-journée ; je pensai devoir administrer sur-le-champ un lavement pour évacuer la matière flatueuse, [9] et prescrivis un cathartique [10] à prendre le surlendemain matin. Le clystère a ramené quantité de spyratodes, [3][11] c’est-à-dire de globules semblables à des crottes de chèvres, durcis par la sécheresse, noircis par l’ardeur fébrile et par leur long séjour dans les intestins. La purgation a fait expulser beaucoup de matières pituiteuses et visqueuses. Cela fait, le malade demeure néanmoins si solidement ancré dans sa première maladie que les vents ne peuvent toujours pas sortir des intestins, qui se trouvent maintenant comme agités par un mouvement péristaltique en sens inverse de la normale, car il pousse de bas en haut, au lieu de haut en bas. [4][12] De là vient au malade une dissipation des forces, comme dans la lipothymie, [13] puisque, tel un brouillard dense, des esprits épais et nébuleux lui assiègent le cœur, provoquant sa légère difficulté à respirer, puisqu’ils attaquent le diaphragme en le distendant par leur abondance et leur densité. Tels ont été les préludes de la maladie qui frappe le patient, il faut maintenant chercher à en découvrir l’espèce.

L’origine du mal siège sans aucun doute dans les veines du mésentère, [14] où sont tombées des humeurs froides, mais épaisses ; une obstruction les y a corrompues, elles y ont allumé un incendie et ont attiré du sang dans la concavité du foie, [5] pour l’enclore dans un espace si étroit que, les veines étant obstruées, il a été privé de perspiration et d’aération, [15] engendrant ainsi ardeur et putréfaction dans la capsule inférieure du foie. Les signes s’en sont manifestés hier par un exanthème siégeant, au côté droit, sur tout le flanc, la hanche et la cuisse. [6][16] On peut logiquement en conclure qu’un incendie est né dans les veines du foie et dans sa partie concave, selon la règle établie par Hippocrate au livre de Humoribus : quæ propinqua quæque communia, ea primum et maxime affici solent ; [7][17] il appelle surgeons les pustules, tout comme les exanthèmes, qui ont coutume d’apparaître dans les lieux voisins du viscère atteint, parce que la qualité de cette humeur bouillonnante indiquerait la qualité semblable du viscère voisin. [8][18][19] En premier est alors apparue une lassitude, de l’espèce qu’on qualifie de tensiva ; on peut supposer qu’elle a engendré la fièvre durable et rebelle qui lui a succédé, car il est clair qu’au début, la matière responsable de la fièvre n’était pas encore cuite, mais surabondait tant qu’il lui fallait déborder et s’épandre dans l’insertion de tous les muscles, ce qui a provoqué la lassitudo tensiva[9] Il est impossible de penser qu’il eût pu en être ainsi si la vigueur de la nature et de la faculté excrétrice avait été robuste : la nature, qui toujours triomphe, n’a en effet jamais rien fait croître sans l’avoir d’abord cuit ; mais comme il n’y avait, au début, aucune coction, ce sont donc la furie et l’assaut de l’humeur dominante qui ont provoqué cet écoulement. Ajoutez-y l’agitation ou le dégoût de toutes les parties et structures, qui est une preuve que l’abondance des humeurs engourdit leurs fonctions, ce que Galien tient pour la pire des choses. [20] Ajoutez-y même encore le ventre gonflé par l’irruption des flatulences, ce qui est extrêmement dangereux dans la fièvre. Jusqu’à maintenant, elle se rallume chaque troisième jour, et ce avec un frisson, auquel la chaleur ne succède que longtemps après, et non pas immédiatement. La fièvre n’est donc pas seulement continue, mais aussi très manifestement tierce intermittente, comme le prouvent aussi les urines crues, fort teintées de bile, [21] sans encore présenter le moindre sédiment ; en outre, une atteinte du foie se manifesterait par des signes spécifiques. Cela ayant été exposé, avant [Ms BIU Santé no 2007, fo 251 vo | LAT | IMG] d’en venir aux remèdes, vous devez être prévenu de l’antipathie que cet homme a pour les médicaments ; elle est si vive qu’il est presque incapable de recevoir du diagrède, [22] même à toute petite dose, sans éprouver une dissipation des forces et une dysenterie ; [23] non plus que de la casse, [24] au delà d’une once, sans fréquente lipothymie. Pour ma part, je pensais qu’il convenait d’amoindrir la matière morbifique avec ce qu’on appelle un bol de casse ; [10][25] et qu’ensuite, il fallait préparer la matière demeurant bloquée autour du diaphragme et responsable de la tierce, en l’attisant avec un apozème. [26] La matière fébrile serait alors chassée de là par un cathartique, donné à petite dose, suffisant à mettre les intestins en mouvement, pour que la matière s’écoulât du corps en étant accompagnée de coliques, [27] un peu comme chez un dysentérique. Voilà pourquoi j’ai été contraint de provoquer ce flux de ventre [28] et ces tranchées. Pour tempérer véritablement l’ardeur du sang, je jugeais qu’il fallait frictionner l’épine dorsale, là où est logée la veine cave dans son ascension vers le cœur, [11] avec un onguent, [29] après le repas, quand le malade voulait s’apprêter à dormir. La matière opiniâtre n’obéissant pourtant pas à ces remèdes, nous avons pensé qu’il fallait la préparer et la cuire par fomentation, [30] de sorte qu’ainsi mûrie et adoucie, elle se prêtât plus complaisamment à l’expulsion par le cathartique. Néanmoins, ayant tenté cela sans résultat, et l’ardeur étant restée égale et identique à ce qu’elle était depuis le début, j’ai estimé devoir recourir à la phlébotomie, [31] pour tirer jusqu’à deux poêlettes de sang, [32] puis renouveler la potion de rhubarbe sus-décrite, [12][33] et ensuite, modérer l’ardeur des humeurs par un apozème. Tout cela n’ayant été absolument d’aucune utilité, nous avons entrepris de devancer et de surprendre l’accès fébrile en injectant, une heure avant sa survenue, un clystère convenablement composé ; mais le frisson inaugural de l’accès est survenu avant que le lavement ait fait sortir quelque matière que ce soit. Le malade estima qu’on l’avait très mal et désagréablement traité car, en plus du frisson, il avait eu à subir une injection dans le fondement. Comme il était fort oppressé par le frisson, il m’a rappelé ; je l’ai engagé à être courageux, lui disant que, sous l’effet du clystère, il allait se décharger l’intestin d’un grand fardeau d’humeurs ; et de fait, dès que le refroidissement a été dissipé, la chaleur a commencé à se répandre, et sous l’effet du clystère, la matière enflammée a été expulsée à trois reprises, mais avec douleur et angoisse ; l’accès ne fut pourtant en rien plus bref ni moins pénible. C’est pourquoi le surlendemain nous nous sommes appliqués à raccourcir l’accès fébrile et à le rendre moins rude en employant un autre stratagème : on a fait boire un vomitif au début du frisson, quand survenait la nausée, c’est-à-dire l’envie improductive et l’effort de vomir, en vue de seconder et d’amplifier le dessein avorté de la nature ; mais le malade n’a rien vomi du tout. Cette tentative a pourtant été utile car elle a amoindri et assoupi l’âcreté de la matière qui irritait l’orifice de l’estomac, elle a rendu plus douce l’ardeur de la bile, elle a atténué l’épaisseur et l’opiniâtreté des humeurs ; mais je n’ai plus osé proposer de vomitifs au malade, craignant de lui endommager l’estomac. De fait, entre autres signes et bonnes raisons, cela fut salutaire pour lui car il ne s’est jamais détourné de la nourriture et a toujours volontiers accueilli les aliments qu’on lui a présentés. La maladie en était déjà à son troisième mois ; la fièvre ne cédant pas et le malade s’affaiblissant jour après jour, je commençais à craindre qu’il ne nous congédiât ; ou même qu’ayant épuisé une grande portion de son humide radical, [34] il ne vînt à succomber à la véhémence de la fièvre, en conjonction avec la longue durée de la maladie et avec l’épuisement progressif des forces. Comme il éprouvait, de longue date, une véritable aversion pour tout genre de médicament et tenait pour suspect tout ce qui sortait de la pharmacie, nous avons recouru à la fourberie et à la tromperie, ou plutôt à la ruse bien intentionnée, en usant du procédé que voici : puisqu’il répugnait à la purgation et qu’elle ne lui relâchait pas le ventre, nous avons ordonné qu’au moins un jour sur deux, le matin, quand il était sans fièvre, il bût un bouillon de pruneaux, [35] espérant ainsi amollir le ventre et obtenir la guérison, après que la matière fébrile aurait été évacuée de la sorte.

Après le repas, vers neuf heures, on mettait à tremper dans les pruneaux à faire cuire un nouet de lin empli d’une demi-once de séné [36] sans fenouil (pour que le malade ne soupçonne pas la fraude), [37] et le tout bouillait pendant la nuit entière, de façon que la qualité venteuse du séné se dissipât sans diminuer son pouvoir purgatif. [13] Le patient a absorbé ce breuvage vingt-cinq fois [Ms BIU Santé no 2007, fo 252 ro | LAT | IMG] et n’a pas eu le moindre soupçon qu’on y eût ajouté un évacuant. On ne peut dire dans quelle mesure exacte il en a tiré profit ; mais le fait est bien qu’il a dès lors rejeté, à deux, trois et quelquefois quatre reprises par jour, des matières moussantes, ardentes, rougeâtres, bilieuses, noires et mélancoliques. [38] Le jour où il était attaqué par un accès fébrile, on évacuait l’intestin par un lavement s’il ne se vidait pas spontanément, ou si la selle de la veille avait été de fort maigre abondance ; et la matière fébrile s’étant ainsi écoulée doucement et peu à peu, le malade a été libéré de sa fièvre, au quatrième mois exactement. Un autre remède l’a admirablement soulagé : dès que la fièvre commençait, nous ordonnions que lui soit préparé un bouillon avec de la viande de veau ou de poule, [39] ou des herbes rafraîchissantes comme laitue [40] ou pourpier [41] assaisonné avec de l’oseille. [42][43] Il consommait ces potages clairs, non gras, à pleine écuelle, quatre fois par jour : petit-déjeuner, dîner, souper et médianoche, [14] à moins que l’accès fébrile n’y fît parfois obstacle. On les remplaçait alors par des apozèmes qui rafraîchissaient le corps et atténuaient l’ardeur de la fièvre ; ce qui se faisait d’autant plus rapidement que ces bouillons, par une certaine familiarité de substance, avaient copieusement irrigué le foie et les parties solides. On lui en préparait de frais tous les jours et il est étonnant qu’il ne s’en soit jamais lassé. On le nourrissait aussi de viandes bouillies de poulet, de pigeon et de perdrix ; il pouvait difficilement les avaler sans les accompagner de jus d’orange ; [44] au dîner, il lui arrivait de manger du poulet bouilli un peu avant que le frisson fébrile le saisît. Les signes annonciateurs d’un accès (bâillements, étirements des membres, refroidissements du bout du nez) en avertissaient le malade ; et alors, pour diminuer la sensation de froid, il s’emmitouflait soigneusement dans des draps bien chauds, avec ses vêtements et sous ses couvertures. Une fois la froidure complètement dissipée, cela faisait apparaître la chaleur jusqu’à provoquer un grincement des dents. Quand il frissonnait, on lui ordonnait de mâchonner un clou de girofle, [45] et de se couvrir entièrement la tête de linges et de coussins mous ; on lui interdisait de boire avant qu’une grande et ardente chaleur l’envahît. Quand elle éclatait, avec une violence telle que, souvent, il se mettait à tenir des propos incohérents, on lui faisait prendre en une seule lampée une demi-once de sirop de violettes versée dans une demi-livre d’eau d’orge bouillie, en agitant bien ; on répétait la même potion deux ou trois fois selon l’intensité de l’ardeur, puis on abandonnait le patient à la suée. Cette boisson, ainsi présentée au bon moment, tempérait l’ardeur, provoquait une transpiration et des urines en abondance, mais sans nuire, car les sueurs mettaient fin à tous les accès. [46] Ce dont il faut pourtant beaucoup s’étonner, c’est que, plus de deux mois entiers après que la fièvre eut cessé, la sueur a continué de l’inonder presque chaque nuit. Comme il m’en demandait la raison, je lui répondis que cela était dû en partie aux reliquats de la matière fébrile : chez un quasi-quinquagénaire tel que lui, la nature n’avait pas pu l’évacuer en un seul assaut critique, et à cause de la période hivernale, et à cause de ce qu’il avait mangé étant souffrant et avant de l’être ; et ce en vertu de l’aphorisme 41, quatrième section : Sudor multus ex somno factus absque aliqua causa manifesta, copiosore uti cibo corpus significat ; quod si non accipienti id accidat, eget evacuatione ex cacochymia non quidem succrescente, sed superstite, ergo[15][47] Cela lui évitera aussi d’être secoué par une toux. De fait, il ne suera plus quand, devenu plus libre de sortir de chez lui et de reprendre ses activités, grâce à la clémence de l’air printanier, la dépense sera redevenue égale à la nourriture qu’il consomme. Quand nous l’avions vu dans la vigueur de sa fièvre, nous avions ajouté aux bouillons susdits des feuilles de chicorée sauvage [48] et des racines de fenouil pour faciliter plus efficacement la diurèse et la sudation. Pour la même raison, nous lui avions même ordonné de prendre au dîner un tout petit peu de vin blanc, mais cela avait suffi à lui indisposer l’estomac et nous le lui avions donc interdit. [Ms BIU Santé no 2007, fo 252 vo | LAT | IMG] Autrement, pendant toute la durée de la fièvre, il avait consommé du vin, mais vieux et très mouillé d’eau. Quand, parfois, la soif le torturait, nous la trompions soit avec des petits morceaux de court-pendu macérés dans de l’eau de rose avec du sucre ; [16][49] soit avec des petits morceaux de citron macérés pendant deux heures dans de l’eau pure souvent renouvelée, et mélangés avec du sucre dans de l’eau de rose, pour enlever l’acidité de ce suc, ennemie de l’estomac ; [50] soit encore avec des cerises confites et macérées dans l’eau, mais débarrassées de leur sucre parce qu’il provoque la soif et rend la langue et la bouche pâteuses. Quand elle apparaît spontanément au cours d’une fièvre, cette viscosité de la bouche, de la langue et des crachats annonce qu’elle durera longtemps ; ceux à qui naissent des dépôts visqueux autour des dents souffriront de fièvre plus intense, car ils naissent en raison de l’intensité de la chaleur, et de l’ardeur qui dessèche la matière pituiteuse et épaisse. Chez notre malade, les accès fébriles n’ont jamais eu une régularité parfaite : ils revenaient certes à la date exactement attendue, mais ils commençaient toujours la veille ou se prolongeaient le lendemain. En outre, quand il avait des nuits d’insomnie et que je n’avais pas osé lui appliquer quoi que ce fût sur le front et sur les tempes, par crainte d’un catarrhe qui lui eût été nuisible, je lui administrais un somnifère sec ; [51] mais à vrai dire, pour restaurer les forces de l’estomac, brisées par l’absorption de médicaments, je lui conseillais de ne recourir à ce complément qu’une heure avant le repas. [17]

Une seule et même fièvre peut provenir de foyers divers et multiples. Quand cela arrive, l’évacuation doit être particulière à chacun des foyers : sudation pour la surcharge veineuse, saignée pour la céphalée, vomissement pour la cardialgie. [52] N’allez pas vous étonner que le médecin ait parfois à faire face à tant d’évacuations critiques lors d’une fièvre : à l’imitation de ce que fait la nature, il doit les attaquer et en venir à bout. [18]

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