Note [14] | |
Sylla (Lucius Cornelius Sulla, 138-78 av. J.‑C.), aristocrate, général et consul romain, engagea la République, ébranlée par les guerres civiles (dont la plus célèbre opposa Sylla à Marius, v. notule {a}, note [31] du Borboniana 10 manuscrit), dans sa transition vers l’Empire, en réformant les lois et en devenant le premier dictateur de Rome (de la fin de 82 à la mi‑81). Jules César (v. note [18], lettre 34), né en 100, reprit ce titre à partir de l’an 49, mais s’échina à souiller la mémoire et dénigrer les mérites de son prédécesseur. Les historiens antiques (comme Salluste, Tite-Live ou Plutarque, dans sa Vie de Sylla, v. notule {b}, note [4], lettre 831) ont nourri cette mauvaise réputation, mais le Borboniana adhérait à l’opinion de ceux qui la jugeaient imméritée. L’opposition entre « retenir » et « rendre » s’entend comme garder le pouvoir pour soi-même et le restituer au peuple romain. « Heureux » est à prendre au sens de « chanceux » quand Nicolas Bourbon dit de Sylla qu’il a été « bien plus sage que chanceux » (en pensant l’inverse pour César). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 5 manuscrit, note 14. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8206&cln=14 (Consulté le 12/12/2024) |