Note [16] | |
L’origine de la dynastie royale des Bourbons remonte à 1548, quand Antoine de Bourbon (1518-1562), duc de Vendôme et descendant du roi Louis ix (saint Louis, v. note [2], lettre 856), avait épousé Jeanne d’Albret (1528-1572), fille unique et héritière de Henri ii, roi Navarre (1503-1555). À sa mort, Antoine et Jeanne devinrent roi et reine de ce petit état pyrénéen (v. note [3], lettre 753) et donnèrent naissance à la lignée souveraine des Bourbons en la personne de leur fils aîné, Henri, né en 1553, qui devint roi de Navarre en 1572 sous le nom de Henri iii. La dynastie des Valois étant tombée en quenouille à la mort de Henri iii, roi de France (1589, v. note [2], lettre 48), Henri de Navarre fonda la branche aînée des Bourbons, rois de France et de Navarre, dont il devint le premier souverain, sous le nom de Henri iv, dit le Grand. Après avoir oscillé entre catholicisme et calvinisme, il mit fin aux guerres de Religion en 1598 par l’édit de Nantes (ou édit de tolérance, le 30 avril) et la paix de Vervins (conclue avec l’Espagne, le 2 mai suivant) ; il mourut le 14 mai 1610, poignardé par François Ravaillac (v. note [90], lettre 166). Louis ier de Bourbon, prince de Condé (Vendôme 1530-Jarnac 1569), était le cinquième et dernier fils de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, et le frère d’Antoine, roi de Navarre. Oncle du roi Henri iv et prince fondateur en 1546 de la première des branches cadettes des Bourbons, la Maison de Condé, il prit la tête du parti calviniste en 1562. Blessé à la bataille de Jarnac (v. note [51] des Deux Vies latines de Jean Héroard) et fait prisonnier, il fut lâchement assassiné par Montesquiou, capitaine des gardes du duc d’Anjou, qui lui cassa la tête d’un coup de pistolet, tandis qu’on le pansait au pied d’un arbre (mais l’origine du « coup de Jarnac » est autre, v. note [56] du Faux Patiniana II‑7). Saint-Simon (Mémoires, tome iii, pages 429‑430) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 16 novembre 1645, note 16.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0128&cln=16 (Consulté le 06/12/2024) |