À Claude II Belin, mars-avril 1641, note 17.
Note [17]

César, duc de Vendôme, dit César Monsieur (Coucy 1594-Paris 27 octobre 1665), fils aîné de Henri iv et de Gabrielle d’Estrées (v. note [7], lettre 957), avait été légitimé à l’âge d’un an. Fiancé dès l’âge de quatre ans à Françoise, fille de Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, il en avait reçu le gouvernement de Bretagne et l’avait épousée en 1609.

Henri iv, qui lui portait beaucoup d’affection, lui avait attribué le duché-pairie de Vendôme et donné rang immédiatement après les princes légitimes du sang (Gaston d’Orléans et le prince de Condé).

Pendant la minorité de Louis xiii, son demi-frère, Vendôme s’était posé comme un des chefs des mécontents, avait tenté de soulever sa province, puis s’était soumis. Il avait fait ensuite la guerre aux réformés, leur avait pris Clérac en 1622, avait contenu la garnison de Montauban et contribué à la soumission de Montpellier. Engagé avec le grand prieur Alexandre de Vendôme, son frère, dans la conspiration de Chalais (v. note [16], lettre 13), César avait été emprisonné pendant quatre ans (1626-1630), d’abord à Amboise puis à Vincennes, et n’en était sorti qu’en se démettant de son gouvernement de Bretagne et en s’exilant.

Rentré en France, il était alors accusé, sans doute à tort, d’avoir tenté de faire empoisonner Richelieu et dut s’exiler de nouveau en Angleterre. Le roi le fit juger par une commission spéciale qui allait le condamner par contumace, quand Richelieu sollicita sa grâce ; Louis xiii ne consentit qu’à suspendre le jugement. Revenu en France après la mort du cardinal et du roi, César de Vendôme allait se trouver mêlé, avec son fils cadet, François, duc de Beaufort, à la cabale des Importants (v. notes [14] et [15], lettre 93), et retomber en disgrâce. En 1650, il fit sa paix avec Mazarin en consentant au mariage de son fils aîné, Louis, duc de Mercœur, avec Laure Mancini, nièce du cardinal (v. note [35], lettre 176). Il reçut le gouvernement de Bourgogne et la reine se démit en sa faveur de la surintendance de la navigation et du commerce. Il contribua à la pacification de la Guyenne à la fin de la Fronde des princes, prit Bordeaux (1653) et mit en fuite la flotte espagnole devant Barcelone (1655) (G.D.U. xixe s. et R. et S. Pillorget).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, mars-avril 1641, note 17.

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(Consulté le 24/04/2024)

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