À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 mars 1657, note 17.
Note [17]

Guy Patin intitulait Adenologia le sidérant mais unique ouvrage connu du génial anatomiste anglais Thomas Wharton (1610-1673) :

Adenographia : sive, Glandularum totius corporis descriptio. Authore Thoma VVhartono M.D. et Coll: Lond: Socio.

[Adénographie, ou Description des glandes {a} de tout le corps. Par Thomas Wharton, docteur en médecine, membre du Collège de Londres]. {b}


  1. V. note [22] de l’Autobiographie de Charles Patin.
  2. Londres, J.G. à compte d’auteur, 1656, in‑8o de 287 pages, illustré de quatre gravures ; réédité à Amsterdam, 1659.

    Le sous-titre est une citation de Sénèque le Jeune (Questions naturelles, livre vii, chapitre 25) :

    Veniet tempus, quo ista quæ nunc latent, in lucem dies extrahat, et longioris ævi diligentia.

    [Un temps viendra où la diligence d’une longue suite d’années jettera la lumière sur ce qui est maintenant caché].


Ce petit livre offrait une issue magistrale aux querelles entre anatomistes sur la primeur de leurs découvertes, pour parvenir à un accord général sur la communauté des voies de la lymphe et du chyle (chapitre x, pages 42‑45 Usus venarum lactearum [Fonction des veines lactées]). Il ôtait catégoriquement au foie sa couronne d’organe premier de leur recueil et de la sanguification (v. note [1], lettre 404) : puisque le chyle parvient d’abord à la veine cave supérieure et au cœur, et que la circulation du sang le propage dans tout le corps avant de l’amener au foie, il devenait impossible de croire à la fabrication hépatique intégrale du sang.

Wharton y fonde aussi la notion moderne de glande et décrit deux structures auxquelles son nom est resté attaché :

  • le canal (vas proprium [vaisseau propre]) qui évacue dans la bouche la salive issue de la glande sous-maxillaire (chapitre xxi, pages 128‑137, De glandulis maxillaribus [Des glandes maxillaires], avec illustration) ;

  • la gelée (gelatina) qui emballe le cordon ombilical (chapitre xxxv, pages 234‑256, De glandulis prolem nutrientibus, et primo de placenta uterina [Des glandes qui entretiennent l’enfantement, et en premier du placenta utérin]).

V. note [5], lettre 463, pour l’« Hôpital des tabides » de Christopher Bennet (Londres, 1656).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 mars 1657, note 17.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1111&cln=17

(Consulté le 14/11/2024)

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