Casp. Hofmanni Medic D. et Professoris Altorffini celeberrimi Isagoge Medica nunc secundum edita studio et opera Jacobi Pancratii Brunonis, Phil. et Med. D. t.t. Curiens. Narisc. Poliatri. Cui accessit Oratio ejusdem de Vita, Moribus et Scriptis laudati Hofmanni.
[Introduction médicale de Caspar Hofmann, très célèbre docteur et professeur de médecine à Altdorf, maintenant publié pour la seconde fois par le travail et les soins de Jacobus Pankratius Bruno, docteur en philosophie et médecine, premier médecin de la ville de Hof. {a} Avec, du même auteur, un Discours sur la vie, les mœurs et les écrits du renommé Hofmann]. {b}
- V. infra note [3].
- Altdorf, J.H. Ellinger, 1578 (sic), in‑12. La date écrite sur la page de titre, m d lxxiix (1578), est aberrante et à remplacer par celle de l’épître dédicatoire : Curiæ Nariscorum iv. Non. Februar. m dc lxi (à Hof le 2 février 1661).
L’Isagoge medica d’Hofmann est composé de deux discours (dont je n’ai pas trouvé les référence exactes des précédentes parutions) :
- De Ratione discendi medicinam [La Manière d’enseigner la médecine] (pages 9‑67), prononcé à Altdorf le 25 août 1607 ;
- De Officio medici [Le Métier de médecin] (pages 68‑135), non daté.
Ce livre n’a rien de commun avec l’Isagoge medica qui est la première des trois Chrestomathies manuscrites d’Hofmann (v. infra notule {e}).
La Vita d’Hofmann (pages 137‑197) est une longue hagiographie académique ; dans la partie bibliographique, ses pages 173‑174 avaient sûrement enchanté Guy Patin :
Quid de medicamentorum officinalium Libris, quos cura et studio Excellentissimi Dn. Guidonis Patini Practicii insignis Parisiis A.C. 1646. editi sunt, pro quibus centum florenos accepuisse, rem memoria dignam, præsertim hodieque, apud alios deprædicabat ? Quid de opusculis illis pro veritate, et reliquis sequenti anno ejusdem viri tanti, Patinum intelligo, cura editis, quæ laudatissimi Doctores Parisienses Moræus et Patinus summa laude ornarunt, et testimonio, istis opellis annexo, comprobarunt, nihil inesse, quod veram et genuinam Hippocratis doctrinam non sapiat, dignissima itaque censeri, quæ publico bono in lucem edita sint. Tandem laude sua non caret Epitome Institutionum itidem Parisiis 1648. edita, opusculum sane breve succinctum ac nervosum. Et hæc sunt quasi in tabula, quæ ab ipso Clarissimo Hofmanno nostro immortalitati donata sunt, quibus volitans per ora virum etiam apud exteros propter præclara in Rempubl. litterariam merita innotuit. Tanta tamen hæc non sunt, ut æquiparari possent cum iis, quæ adhuc edenda restant. Nihil nunc dicam de Post-Curis, quæ variis Lectionibus associandæ essent. Nihil de tractatibus Physiologicis, quos, dum in vivis adhuc esset, Amsterodamum misit, sed nondum in lucem dati sunt ; Nihil de versione nova methodi medendi et υγιεανων Galeni cum commentariis.
[Que dire de ses Libri Medicamentorum officinalium, publiés grâce au travail et aux soins de l’excellentissime M. Guy Patin, célèbre praticien de Paris, pour lesquels < Hofmann > a reçu cent florins, fait digne de remarque quand on sait qu’encore aujourd’hui son œuvre est méprisée par d’autres ? {a} Que dire de ses opuscules pro veritate, etc. qui ont vu le jour l’année suivante par les soins du même homme remarquable, j’entends Patin ? Moreau et Patin, très estimés docteurs de Paris, ont honoré ces ouvrages des plus hautes louanges et les ont entièrement approuvés par le témoignage qu’ils y ont joint : ils ne contiennent rien qui n’ait le goût de la véritable et authentique doctrine d’Hippocrate ; ils sont donc à juger comme parfaitement dignes d’avoir vu le jour pour le bien du public. {b} Enfin, l’Epitome Institutionum, paru aussi à Paris en 1648, ne manque pas de mérite, étant un petit livre vraiment très court, condensé et plein de vigueur. {c} Et voilà la liste presque complète de ce que notre très distingué Hofmann a offert à l’immortalité, et qui, volant de bouche en bouche, même à l’étranger, l’ont fait connaître de la république des lettres pour ses remarquables mérites. Ce n’est pourtant pas tout, car ses livres qui attendent encore de paraître pourraient égaler le reste. Je ne dirai rien ici des Post-curæ qui devraient être joints à diverses leçons ; {d} rien non plus de ses traités physiologiques que, quand il était encore en vie, il avait envoyés à Amsterdam, mais qui n’ont pas encore vu le jour ; {e} rien enfin de sa nouvelle traduction commentée de la Methodus medendi et de l’Hygiène de Galien]. {f}
- V. note [7], lettre 134, pour les deux « Livres des Médicaments officinaux ». Dans ma traduction, j’ai remplacé deprædicabat (imparfait actif) par deprædicatur (présent passif). Le florin de Francfort et de Nuremberg équivalait à 20 sols (soit une livre tournois).
- V. note [10], lettre 140, pour les Opuscula medica [Opuscules médicaux] d’Hofmann en deux parties dont la première est intitulée Pro veritate [Pour servir la vérité] (Paris, 1647, avec approbation de la Faculté signée René Moreau et Guy Patin).
- V. note [26], lettre 150, pour l’« Abrégé des Institutions » médicales d’Hofmann (Paris, 1648, avec épître dédicatoire à Robert Patin, fils aîné de Guy).
- V. note [21], lettre 317, pour les « Révisions » (de passages d’Hippocrate, Aristote et Galien) qui n’ont jamais été publiées.
- Chrestomathies isagogiques, physiologiques et pathologiques d’Hofmann (Lyon, 1668, v. note [1], lettre 929).
- V. note [15], lettre de Charles Spon, datée du 6 avril 1657, pour la Praxis medica curiosa (Francfort, 1680) qui est la traduction et le commentaire par Hofmann des 14 livres de la « Méthode pour remédier » de Galien (mais sans son Hygiène).
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