À Charles Spon, le 5 juin 1663, note 22.
Note [22]

« par crainte des juifs, {a} ou plutôt par crainte des païens baptisés ». {b}

Cette remarque acide portait sur le :

Journal de M.r de St. Amour, {c} Docteur de Sorbonne, de ce qui s’est fait à Rome dans l’Affaire des Cinq Propositions. {d}


  1. V. note [14], lettre 391.

  2. « Juifs » et « païens baptisés » désignent ici, sans aucune ambiguïté, les jésuites, en relation du fait, en partie vrai, que certains premiers pères espagnols de la Compagnie de Jésus avaient été d’origine maranne (v. note [10], lettre 292).

  3. V. note [24], lettre 312, pour Louis Gorin de Saint-Amour, ardent défenseur des jansénistes, auteur de ce réquisitoire contre les jésuites qui lui valut bien des déboires.

  4. Imprimé par les soins du dit Sieur de Saint-Amour en la présente année 1662, in‑4o en deux parties de 578 pages (journal et additions) et 286 pages (« Recueil de diverses pièces dont il est parlé dans ce Journal ou qui en regardent la Matière ».

Dictionnaire de Port-Royal sur ce Journal (page 474)  :

« L’ouvrage voit le jour en 1662, sans lieu, mais en réalité à Amsterdam, avec la collaboration, semble-t-il, d’Antoine ii Arnauld et de Louis-Isaac Le Maistre de Sacy qui en revoient les notes. Saint-Amour a également utilisé pour cet ouvrage les lettres de Juan Palafox de Mendoza, évêque d’Osma […] contre les jésuites d’Italie […]. Le 3 avril 1663, il se trouve à Troyes pour voir < son ami janséniste > Claude Taignier “ qui s’y était réfugié depuis longtemps et qui était arrêté au lit depuis deux jours par une fièvre violente ”. Il vient lui faire présent d’un exemplaire de son Journal, mais retournant à son auberge, il décide de repartir dès le lendemain en raison de la perquisition faite par le lieutenant général du présidial de Troyes chez les libraires et les oratoriens de la ville. Il ne peut pas revoir Taigner pour en prendre congé. Le 14 mai 1663, le Journal de Saint-Amour est condamné à être brûlé par le lieutenant civil au Châtelet de Paris. Le Journal ne fait pas l’unanimité parmi les amis de Port-Royal, d’autant plus qu’alors une négociation est engagée par Gilbert de Choiseul, évêque de Comminges, pour parvenir à un accommodement sur la question janséniste. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 juin 1663, note 22.

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(Consulté le 26/04/2024)

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