À André Falconet, le 31 janvier 1659, note 32.
Note [32]

Marie Stuart (Marie ire d’Écosse, 1542-1587), fille de Marie de Guise et de Jacques v Stuart, roi d’Écosse (mort en 1542), fut reine d’Écosse de 1543 à 1567, en même temps que reine de France, de 1559 à 1560, après avoir épousé (1558) le roi François ii, mort de 5 décembre 1560. Toujours reine d’Écosse, elle se remaria en 1565 à son cousin germain Henry Stuart, dit Lord Darnley, ce qui le fit roi consort.

David Rizius ou Rizzio (Rits en français ici), était un chanteur natif de Turin, dont George Buchanan a conté les aventures au livre xvii de sa Rerum Scoticarum Historia [Histoire des affaires écossaises] (Amsterdam, 1643, v. note [7], lettre 740). Ne trouvant pas de quoi subsister à la cour de Savoie, il avait accompagné un ambassadeur en Écosse pour y chercher fortune. Il parvint à conquérir la faveur de la reine Marie, qui prisait fort la musique, et manœuvra si bien qu’il devint son secrétaire particulier. Parvenu arrogant et sans scrupule, Rizius abusa de son pouvoir et s’attira la jalousie de Darnley et de ses partisans qui montèrent un complot pour le supprimer. Le 19 mars 1566, au palais de Holyrood à Édimbourg, en présence de Marie qui tenta en vain de s’interposer, Rizius succomba aux coups des conjurés.

Marie était alors enceinte du futur roi Jacques vi d’Écosse, devenu Jacques ier d’Angleterre en 1603 (v. note [17], lettre 287). Après d’autres mésaventures sanglantes (dont l’assassinat de Darnley en février 1567) et un troisième mariage, Marie Stuart fut contrainte d’abdiquer en juillet 1567. Emprisonnée puis assignée à résidence par sa cousine Élisabeth ire d’Angleterre, elle fut accusée de complot et décapitée en 1587. V. notes [38] et [39] du Naudæana 3 pour les turpitudes et les infortunes de Marie Stuart pendant la seconde partie de son règne écossais, et [13] du Borboniana 2 manuscrit, pour les arguments opposés par ses défenseurs.

Guy Patin (ou ses transcripteurs) commettait une erreur de personne en prenant Darnley, le second époux de Marie Stuart, pour le roi Jacques v d’Écosse, son père.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 31 janvier 1659, note 32.

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(Consulté le 06/12/2024)

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