François et Ferdinand de Médicis étaient deux des quatre fils de Cosme ier, grand-duc de Toscane de 1537 à 1574 (v. note [49] du Naudæana 2).
- En 1565, François ier de Médicis (1541-1587), le fils aîné (qui ne fut jamais cardinal), avait épousé Jeanne d’Autriche (1547-1578), fille de l’empereur germanique Ferdinand ier de Habsbourg. Huit enfants étaient nés de cette union, dont seules deux filles atteignirent l’âge adulte : Éléonore de Médicis (1567-1611) épousa Vincent de Gonzague, duc de Mantoue (v. note [7], du Borboniana 3 manuscrit), et sa cadette, Marie (1573-1642), devint reine de France par le remariage de Henri iv en 1600 (v. note [28], lettre 7).
Le seul grand mérite de François, despote honni par son peuple, a été d’accroître les richesses artistiques de Florence. Ses deux frères cadets, le cardinal Jean de Médicis (1543-1562) et Pierre (1546-1547), décédèrent avant leur père, Cosme ier. Philippe, seul fils légitime de François, était quant à lui mort en 1582, âgé de cinq ans ; v. infra note [10], notule {a}, pour Antoine, né en 1576, fils naturel de François, qui légitima l’enfant en se remariant (1579) avec sa concubine, Bianca Cappellia.
- Ferdinand ier de Médicis (1549-1609), quatrième fils de Cosme ier, avait été nommé cardinal diacre en 1563, sans avoir jamais reçu les ordres sacerdotaux. À la mort de son frère aîné, François, qu’il est hautement suspect d’avoir fait empoisonner, Ferdinand devint grand-duc, comme seul fils légitime survivant de la fratrie : il quitta la pourpre cardinalice et épousa, en 1589, Christine de Lorraine, petite-fille de Henri ii et Catherine de Médicis, roi et reine de France. Christine donna naissance à huit enfants, dont le grand-duc Cosme ii (v. note [5], § 4, du Naudæana 2). Tuteur de sa nièce Marie, c’est Ferdinand qui arrangea son mariage avec Henri iv, roi de France.
Cet article du Borboniana contient trois erreurs biographiques :
François avait été grand-duc de Toscane avant et non pas après son frère cadet Ferdinand ;
- seul Ferdinand avait été cardinal avant de devenir grand-duc ;
- François et Ferdinand eurent tous deux des enfants légitimes, mais François mourut sans laisser de fils (et non d’enfants), ce qui permit à Ferdinand de lui succéder à la tête du duché de Toscane.
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