Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 7.
Note [7]

Le jeune duc de Mantoue, assassin de James Crichton en 1582, était Vincent de Gonzague (1562-1612), qui succéda à son père, Guillaume (1538-1587).

Le Borboniana citait cinq références (que je n’ai pas toutes épluchées) sur le génie précoce et l’injuste sort de James Crichton.

  1. L’épître dédicatoire des Paradoxa [Paradoxes (des stoïciens)], adressée posthumement Nobilissimo iuveni Iacobo Critonio Scoto [au très noble jeune Écossais Jacobus Critonius] se trouve dans le :

    In M. Tullii Ciceronis de Officiis libros tres Aldi Mannuccii, Paulli F. Aldi N. Comentarius. Item in Dialogos de Senectute, de Amicitia. Paradoxa. Somnium Scipionis, ex vi. de Republica…./p>

    [Commentaire d’Alde Manuce le Jeune, {a} fils de Paul et petit-fils d’Alde l’Ancien, sur les trois livres des Devoirs de Cicéron. Ainsi que sur : les Dialogues sur la Vieillesse et sur l’Amitié ; les Paradoxes ; le Songe de Scipion, tiré du livre vi de la République…] {b}.

    C’est un éloge biographique de trois pages sur lequel s’est fondé l’essentiel de ce qui a été écrit sur Crichton : ses nobles ascendances et ses mérites littéraires y sont loués, mais rien de précis n’est dit sur les circonstances de sa mort.


    1. V. note [38] du Patiniana I‑1.

    2. Venise, Alde, 1591, in‑4o de 260 pages.

  2. « Voyez les Præmetiæ de Conæus » (référence ajoutée dans la marge).

    Georgius Conæus (George Conn), prêtre catholique écossais, mort à Rome en 1640, a assuré des missions diplomatiques pontificales auprès de la cour d’Angleterre. Il est entre autres auteur de :

    Præmetiæ, sive calumniæ Hirlandorum indictæ, et Epos de Deipara Virgine.

    [Prémices, ou les calomnies qu’ont publiées les Irlandais, et Épopée sur la Vierge mère de Dieu]. {a}


    1. Bologne, Nicolaus Tebaldinus, 1621, in‑12, de 60 pages.

  3. « Sur ce Critonius, voyez le paranymphe {a} de Gabriel Naudé, {b} dans l’éloge de Nicolas Héliot. » {c}


    1. V. note [8], lettre 3

    2. De Antiquitate et dignitate Scholæ medicæ Parisiensis Panegyris… [Panégyrique de l’ancienneté et dignité de l’École de médecine de Paris…], Paris, 1628, v. note [9], lettre 3.

    3. L’éloge de Nicolas Héliot (v. note [4], lettre 164), alors promu à la licence de médecine, occupe les pages 110‑114. Naudé y cite (page 111) les noms de ceux que leurs compatriotes louent pour la précocité de leur sagesse, en déplorant la brièveté de leur existence (ut præcosis sapientiæ, sic brevioris vitæ adolescentes) : celui de Jacobus Critonius y figure pour les Écossais.

  4. « voyez Crittonius, dans les deux discours prononcés, etc., in‑8o, 1609, page 31. »

    G. Crittonii Professoris Regii Orationes duæ habitæ in Auditorio Regio, anno m. dc. ix. Ad illustrissimum cardinalem, et de Christianis sacris optime meritum, D.D. du Perron, Archiepiscopum Senonesem, Galliarum et Germaniæ Primatem, Franciæ Eleemosynarium.

    [Deux Discours de G. Critton, {a} professeur royal, prononcés l’an 1609 au Collège royal. À M. l’illustrissime cardinal Davy Duperron, {b} qui a très hautement mérité des rites chrétiens, archevêque de Sens, primat de Gaule et de Germanie, grand aumonier de France]. {c}

    Premier discours, pages 31‑32, 13 février 1608, cum in Draconis et Solonis leges præfaretur [pour son introduction sur les lois de Dracon et Solon] : {d}

    Eadem liberalitate usi professores Patavini in Iacobum Critonium popularem ac gentilem meum qui ex omni matheseos et philosophiæ parte collectas theses, per triduum indefessus sustinuit, tantumque sui studium et admirationem excivit, ut quemadmodum Platoni ex Sicilia revertenti, relicto Olympico spectaculo tota Atheniensium celebritas occurisse fertur : sic ad hunc spectandum omnis Patavina civitas et Venetorum se vicinitas effuderit. Cuius certaminis sortitus non solum dignissimum tali theatro populum, sed dignum tanta victoria preconem Aldum Manutium, meum certe aut alterius cuiusvis preconium non expectat.

    [Les professeurs de Padoue ont usé de la même générosité à l’égard de James Crichton, mon compatriote et mon apparenté : c’est lui qui soutint, durant trois jours entiers, des thèses portant sur toutes les parties des mathématiques et de la philosophie, et qui éveilla autant d’attention et d’admiration que Platon s’acquit, dit-on, de célébrité à son retour de Sicile, {e} au point que les Athéniens détournèrent leurs regards du spectacle olympique ; tant et si bien que les habitants de Padoue et leurs voisins de Venise vinrent en foule pour le voir. Le panégyrique d’Alde Manuce a loué l’issue de cette joute, disant mon peuple parfaitement digne d’une telle représentation, mais digne aussi d’une si belle victoire ; {f} qu’on n’attende donc ni le mien, ni celui de n’importe qui d’autre].


    1. George Critton, v. supra note [5].

    2. Jacques Davy Duperron, v. note [20], lettre 146.

    3. Paris, Ioannes Libert, 1609, in‑4o de 56 pages.

    4. V. notes [40] du Faux Patiniana II‑7 pour Dracon, et [6], notule {a}, lettre 380, pour Solon, législateurs athéniens.

    5. Platon a fait trois séjours en Sicile, pour y instruire et conseiller les souverains de Syracuse, ce qui le mena deux fois en prison.

    6. V. supra citation 1.

  5. Les cent premières Nouvelles et avis de Parnasse, par Trajan Buccalin, Romain. {a} Où, sous admirables inventions, gentilles métaphores et plaisants discours, sont traitées toutes matières politiques et d’État de grande importance, et préceptes moraux choisis et tirés de tous les bons auteurs. Plus le poids, prix et valeur fait par Laurent de Médicis des états de toutes les monarchies et principautés de l’Europe. Le tout traduit d’italien en français par Th. de Fougasse, gentilhomme. {b}

    La page 256 correspond aux pages 180‑181 de la 2e édition italienne, {c} Ragguaglio xxx, sur les éclatantes disputes de James Crichton à Padoue.


    1. Traiano Boccalini, v. note [55] du Naudæana 2.

    2. Paris, Adrian Perier, 1615, in‑8o.

    3. De Ragguagli di Parnasso… Centuria Prima (Venise, 1617 in‑8o de 478 pages).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 7.

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(Consulté le 03/12/2024)

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