À Charles Spon, le 11 juin 1649

Note [17]

Heinrick Smet (Smetius, Alost 1537-Heidelberg 1614), médecin flamand, qui dut s’exiler en Allemagne pour y exercer et professer la médecine et qui fut beau-père de Janus Grüter : {a}

Miscellanea Henrici Smetii a Leda Rub. F. Alostani Flandri in Acad. Heidelbergensi Med. Professoris ordinarii, medica, cum præstantissimis quinque medicis D. Thoma Erasto apud Heidelbergenses Facult. Medicinæ antecessore, D. Henrico Brucæo in Schola Rostochiana Artis Med. Professore primario, D. Levino Batto ibidem Medicinam publice multa cum laude explicante, D. Iohanne Weyero Iuliacensis et Clivensis aulæ archiatro, D. Henr. Weyero archiepiscopi Trevirensis archiatro, communicata et in libros xii digesta…

[Mélanges médicaux d’Heinrick Smet von Leda, fils de Ruben, natif d’Alost en Flandre, professeur ordinaire de médecine en l’Université d’Heidelberg, partagés avec cinq médecins très éminents, Me Thomas Erastus, {b} son prédécesseur à la Faculté de médecine d’Heidelberg, Me Henri Brucæus, {c} premier professeur d’art médical en l’École de Rostock, Me Liévin Battus, répétiteur public de médecine au même endroit et, à la très grande louange de tous, Me Jean Wier, premier médecin de la cour de Juliers et de Clèves, Me Henri Wier, premier médecin de l’archevêque de Trèves, {d} et divisés en 12 livres…] {e}


  1. V. note [9], lettre 117.

  2. V. note [31], lettre 6.

  3. V. note [8], lettre 427.

  4. V. note [30] du Grotiana 2.

  5. Francfort, Jonas Rhodius, 1611, in‑4o, avec portrait de l’auteur.

Une grande partie de ce livre se consacre à dénoncer les impostures de Paracelse. Au livre xii, dans le chapitre intitulé De varietate et copia remediorum Theophrasti Paracelsi contra morbum caducum seu epilepsiam [Diversité et abondance des remèdes de Théophraste Paracelse contre le mal caduc ou épilepsie], on lit ces deux aphorismes paracelsistes :

Le pied d’élan (v. note [5], lettre 796) est aussi évoqué dans la partie thérapeutique des thèses sur l’épilepsie que Smet a présidées à Heidelberg le 23 septembre 1592 (livre viii, paragraphe xxxv, page 404) :

Huc ergo faciunt sinapi, cardamomum, seseli, eryngium, castoreum, thymus, salvia, peucedanum, hysopus, succinum, sclarea hortensis, et his similia, quæ calefaciendo, siccando, partium tenuitate alterant, discutiunt, aperiunt, roborant, malignitati resistantem vim expultricem adiuvant, Item quæ totius substantiæ proprietate iuvant, pæonia, viscus quercinus, cranium humanum, coagulum leporis, ungulas asini, pes et cornu alces, et alia multa tum experientia inventa, tum authoritate multum comprobata.

[Ainsi donc font la moutarde, la cardamome, le tordylium, l’érynge, le castoréum, le thym, la sauge, le fenouil de porc, l’hysope, le succin, la sclarée des jardins, et ce qui leur ressemble, qui en chauffant et desséchant, altèrent la subtilité des parties, résolvent, ouvrent, renforcent, aident la faculté expultrice résistant à la malignité ; de même qu’assistent la propriété de la substance tout entière, la pivoine, le gui de chêne, le crâne humain, la présure de lièvre, les sabots d’âne, le pied et la corne d’élan, et bien d’autres substances tout aussi empiriques que condamnées par l’autorité de nombreux auteurs].


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 11 juin 1649, note 17.

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(Consulté le 28/04/2024)

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