À Johann Georg Volckamer, le 8 juin 1657

Note [6]

« si vous oubliez cette agrafe et ce vêtement noir » : réminiscence possible de Virgile, aurea purpuream subnectit fibula vestem [une agrafe d’or fixe son habit de pourpre] (Énéide, chant iv, vers 139), pour brocarder la tenue des jésuites.

L’habit de la Compagnie de Jésus ne se distinguait de celui des autres prêtres que par la manière de fermer la soutane, à l’aide d’agrafes (fibulæ) au lieu de boutons. Le Discours de Jean Passerat, Troyen {a}, prononcé au Collège Royal de Paris en 1594, qui sert (traduit du latin) de préface aux anonymes Sièges de Troyes par les Jésuites, ou Mémoires et pièces pour servir à l’histoire de Troyes pendant le xviie siècle, {b} qualifie les jésuites de « bipèdes sans plumes, qui se servent d’une agrafe pour attacher leur robe noire ». {c} La suite en fait un objet de rude dérision.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 8 juin 1657, note 6.

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(Consulté le 25/04/2024)

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