< L. 157.
> À Claude II Belin, le 11 juillet 1648 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 11 juillet 1648
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0157 (Consulté le 13/12/2024) | ||||||||||||
Il y a longtemps que j’ai dessein de vous écrire et votre lettre que je viens de recevoir me fait rentrer en diligence dans mon devoir. Excusez, s’il vous plaît, si par ci-devant je ne vous ai écrit : j’ai eu soin d’instruire mon fils pour son examen de carême, après lequel il a été reçu bachelier ; [2] mais il ne répondra que l’hiver qui vient. [1] J’ai voulu aussi qu’il fît le paranymphe [3][4] de nos Écoles ; à quoi, Dieu merci, il a réussi tant en la composition qu’à la récitation de la grande harangue, qui a duré plus d’une heure et demie, et de six autres petites. Elles pourront être imprimées et en ce cas-là je ne manquerai pas de vous en envoyer. [2] J’ai encore eu un troisième empêchement, qui a été de mener la brigue de M. de Montigny [5] qui avait répondu sous moi l’an passé. [3] Maintenant, Dieu merci, je suis un peu dégagé puisque tout cela est passé. On imprime ici un traité de Hofmannus de Anima et eius facultatibus, quatenus medicus illas considerat [6] et un troisième tome de Conseils de M. de Baillou. [7] M. Guillemeau a ici présidé le carême passé à une thèse qui a été fort bien reçue. [8][9] Je vous en envoie quatre exemplaires pour vous, MM. Sorel, Blampignon et Barat. On l’imprime aussi en français avec quelques observations sur la fin, mais cela n’est pas achevé. [4] Nous avons perdu cette année deux de nos anciens, savoir le bonhomme M. Seguin [10] et M. de La Vigne. [11] Ce dernier en valait dix autres. Quiescant in pace. [5] Votre M. Henry [12] est un Lyonnais fort entendu à beaucoup de choses, je ne sais ce qu’il allait faire à Troyes. [6][13] Vous savez bien la disgrâce de M. d’Émery, [14] surintendant des finances. [7] Le Parlement est ici bien animé, mais je ne sais s’il aura assez de pouvoir d’effectuer tout ce qu’il entreprend, Dieu lui en fasse la grâce. [8][15][16] Je vous baise les mains, à monsieur votre fils, à MM. Camusat et Allen, Blampignon, Sorel et Barat, et suis de tout mon cœur, quand même vous ne le voudriez pas, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur, Patin. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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