Note [10] | |
« je crois certes que le sang se déplace, tantôt dans les veines, tantôt dans les artères, de bas en haut et de haut en bas, et de manière circulaire ; mais j’estime qu’il y a lieu de réfléchir plus amplement, parce que la manière dont il le fait n’est pas encore claire : si c’est au travers du septum du cœur, ou au travers des poumons, ou seulement dans la veine cave, ou même dans la veine porte. {a} On voit beaucoup de choses se faire dans la Nature parce qu’elles se sont faites ou après qu’elles se sont faites ; cependant, nous en ignorons le véritable mécanisme. J’en aurais un grand exemple dans le mystère de l’Eucharistie et dans cette fameuse controverse sur la transsubstantiation que les moines ont tant de fois agitée et remuée ; {b} mais en vérité, plutôt que m’égarer hors des sentiers battus, je m’en tiendrai solidement à nos médicaments purgatifs : bien que leur effet soit manifeste, rien dans toute la médecine n’est plus obscur et incertain que leur mode d’action. » {c}
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, les 5 et 7 juin 1652, note 10.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0288&cln=10 (Consulté le 21/06/2024) |