À André Falconet, le 29 février 1664, note 1.
Note [1]

Le traité de Pise mettait fin à la crise engagée, en 1662, par l’agression des gardes pontificaux corses contre le duc de Créqui, ambassadeur de France à Rome (v. note [1], lettre 735).

La Gazette, ordinaire no 24 du 23 février 1664 (pages 191‑192) :

« De Paris, le 23 février 1664. […] Le 21, un courrier apporta ici la nouvelle que les conférences ayant été recommandées {a} à Pise, entre les sieurs de Bourlémont et Rasponi, {b} le premier, plénipotentiaire du roi, et l’autre, de Sa Sainteté, elles s’étaient heureusement terminées le 12 de ce mois par la conclusion de l’accommodement ; de quoi Sa Majesté a témoigné une satisfaction particulière. »


  1. Reprises.

  2. Louis d’Anglure de Bourlémont (1618-1697), auditeur de Rote (v. note [33], lettre 342) pour la France à Rome, fut nommé évêque de Fréjus en 1679, puis de Caracassonne en 1680, puis archevêque de Bordeaux la même année. V. note [6], lettre 750, pour Cesare Maria Antonio Rasponi, légat pontifical en France.

Entre maints autres articles, le traité de Pise stipulait (ordinaire no 32 du 15 mars 1664, page 251) :

« que toute la nation corse serait déclarée incapable de jamais servir dans Rome, ni dans tout l’État ecclésiastique […] ; et qu’il serait élevé une pyramide vis-à-vis l’ancien corps des gardes corses, avec une inscription contenant le décret rendu contre eux ; {a} le roi étant demeuré d’accord de remettre Sa Sainteté et le Saint-Siège apostolique en possession de la ville d’Avignon et du Comtat-Venaissin, {b} à la charge que les habitants n’en pourront être inquiétés ni poursuivis pour aucune chose qui y soit arrivée depuis, {c} et qu’ils y jouiront d’une pleine et paisible sûreté […] ; qu’enfin le Souverain Pontife, bien instruit de la grandeur de l’injure faite au fils aîné de l’Église, en la personne de son ambassadeur, n’a pu lui refuser une satisfaction qui lui fût proportionnée ; et que la gloire de ce grand monarque est telle qu’on ne saurait entreprendre de la blesser sans être obligé à lui en faire, tôt ou tard, réparation entière. »


  1. V. note [12], lettre 738.

  2. Annexés en juillet 1663, v. note [11], lettre 759.

  3. Le 20 août 1662.

V. note [4], lettre latine 241, pour quelques details complémentaires sur la laborieuse négociation de cette paix.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 29 février 1664, note 1.

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(Consulté le 24/04/2024)

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