À Simon II Paulli, le 26 février 1669, note 1.
Note [1]

Publié pour la première fois à Rostock en 1639 (v. note [10], lettre latine 84), le traité botanique de Simon i Paulli avait été réédité sous un titre un peu différent : Simonis Paulli, D. Medici Regii, ac Prælati Aarhusiensis, Quadripartitum Botanicum de simplicum medicamentorum facultatibus, in usus Medicinæ candidatorum, Praxin medicam, Deo Benedicente, auspicaturorum, nec non artis pharmaceutices studiosorum. Concinnatum ex veterum et recentiorum Decretis ac Observationibus, cum Medicis, tum Anatomicis, itemque multis Chymica principia ac Humaniora studia spectantibus refertum. Additis dosibus purgantium magnopere desideratis, ex probatissimis practicis collectis. Una cum Appendice et Indicibus necessariis [Botanique en quatre parties de Simon (i) Pauli, docteur en médecine royal et prélat d’Aarhus, sur les facultés des médicaments simples, pour l’usage des candidats de médecine qui vont entreprendre la pratique médicale sous la bénédiction de Dieu, mais aussi de ceux qui étudient l’art pharmaceutique. Tiré des décrets et des observations des anciens et des modernes, tant médicaux qu’anatomiques, mais aussi rempli de nombreux autres qui concernent les fondements de la chimie et les études plus aimables. Avec aussi les dosages vivement désirés des purgatifs, qu’on a rassemblés à partir des pratiques les plus éprouvées. Avec enfin un appendice et les index utiles (au nombre de trois, matières, noms allemands et noms danois des plantes citées)] (Strasbourg, Simon ii Paulli, fils de l’auteur, 1667, in‑4o).

L’année suivante avait paru une Continuatio Appendicis, ad opus Quadripartitum Botanicum D. Simonis Paulli, Sereniss. Regis Daniæ ac Norwagiæ Archiatri et Prælati Aarhusiensis. Continens Indicem Rerum omnium Universalem, Varium, Multiplicem et Curiosum, ut et Syllabum in Opere citatorum Auctorum [Continuation de l’Appendice à l’Ouvrage botanique en quatre parties de M. Simon (i) Paulli, archiatre du sérénissime roi de Danemark et Norvège, et prélat d’Aarhus, contenant une Table générale, variée, abondante et soigneuse de toutes les matières, ainsi que la Liste alphabétique des auteurs cités dans l’ouvrage] (Strasbourg, Simon Paulli, fils de l’auteur, 1668, in‑4o). Dans son Lectori benevolo S. [Salut au bienveillant lecteur], daté du 12 juillet 1668, Simon ii Paulli explique qu’insatisfait par les index de sa réédition, il a demandé à son frère, Christianus Paulli, d’aider leur père à en dresser deux autres, plus riches et plus faciles à utiliser, numérotés Quartus [Quatrième], pour les matières traitées, et Quintus [Cinquième], pour les auteurs cités, où le nom de Guy Patin ne figure pas, mais où sont ceux des trois fils de l’auteur (Christianus, susdit, Jacobus Henricus [v. note [7], lettre de Thomas Bartholin, datée du 30 septembre 1663] et Simon, le libraire strasbourgeois), de son père (Henricus), de son grand-père et de son oncle (tous deux prénommés Simon). Patin accusait réception de ce supplément, qu’il appelait « Index du Traité botanique en quatre parties », et en remerciait poliment (pour ne pas dire moins) le libraire.

Deux particularités de cet ensemble éditorial retiennent l’attention.

  • Le portrait de Simon i Paulli imprimé au début du livre le montre présentant son ouvrage au roi Fédéric iii de Danemark. Bien que maints détails l’en distinguent et que la facture en soit moins belle, sa ressemblance est frappante avec le frontispice qui orne l’Anthropographie de Jean ii Riolan (Paris, 1626, v. note [25], lettre 146) se prosternant devant Louis xiii. La disposition générale et les vers latins, inspirés de Virgile (L’Énéide), sont identiques.

    • En haut à droite :

      Tu regere imperio populos Lodoice memento,
      Hæ tibi erunt artes, pacique imponere morem
      Parcere subiectis, et debellare superbos
      .

      [Toi, Louis, {a} songe à bien exercer ton pouvoir sur les peuples. Tes arts seront de faire régner la paix quand il faut, d’épargner ceux qui te sont soumis et de désarmer les rebelles]. {b}


      1. Lodoice [Louis] a été remplacé par Friderice [Frédéric] dans le portrait de Paulli.

      2. Chant vi, vers 853‑856, avec Romanæ [Romain] au lieu de Lodoice.

    • En bas :

      Ipse caput tonsæ foliis ornatus olivæ
      Dona feram.

      Ille sedens niveo condentis limine Phœbi,
      Dona recognoscat populorum.

      [L’un dira, la tête ornéee des feuilles d’un olivier qu’on a taillé : {a} voici mon cadeau.

      L’autre, siégeant sur le seuil blanc comme neige du rayonnant Phébus, examinera les cadeaux de ses peuples]. {b}


      1. Chant v, vers 774 : Ipse caput tonsæ foliis evinctus [ceinte] olivæ.

      2. Chant viii, vers 720‑721, parlant de César devant Cléopâtre :

        Ipse sedens niveo candentsi limine Phœbi
        dona recognoscit populorum

  • La lettre de Guy Patin à Simon i Paulli, datée du 2 juillet 1665, figure parmi les Epigramma gratulatoria [Épigrammes congratulatoires] (pages 23‑24, v. notule {b}, note [1], lettre 836).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Simon II Paulli, le 26 février 1669, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1500&cln=1

(Consulté le 23/04/2024)

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