Fiche biographique
Bartholin, Thomas |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Fiche biographique. Bartholin, Thomas
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8067 (Consulté le 13/11/2024) | ||||||||||||
Médecin danois de grand renom et l’un des plus célèbres correspondants de Guy Patin, Thomas Bartholin (Copenhague 1616-ibid. 1680) [1] était le second fils de Caspar i (v. note [1], lettre 306) et avait passé sa jeunesse à parcourir l’Europe pour étudier avec avidité à peu près tout ce qui pouvait alors s’apprendre. En 1645, il avait reçu le bonnet de docteur en médecine à Bâle des mains de Johann Caspar Bauhin. De retour au Danemark l’année suivante, il avait reçu une chaire de mathématiques en 1647, puis d’anatomie en 1648. En 1654, le Collège des médecins le choisit pour doyen perpétuel, dignité que Thomas Finck, son grand-père maternel, avait occupée avant lui. En 1661, Bartholin se retira auprès de Copenhague, à Hagestädt, avec le titre de professeur honoraire. En 1670, un incendie détruisit sa maison, sa riche bibliothèque et tous ses manuscrits. Le roi Christian v, touché de son malheur, lui accorda le titre de premier médecin et l’exempta de tout impôt. L’Académie s’empressa aussi de le nommer inspecteur de sa bibliothèque et il devint encore assesseur du Haut Conseil en 1675. Bartholin a effleuré presque toutes les branches des connaissances humaines, mais l’anatomie fut la seule qu’il approfondit vraiment. Sa plus fameuse contribution a été la démonstration définitive des vaisseaux lymphatiques et de la circulation du chyle chez l’homme (1652, v. note [16], lettre 308), contre les attaques réitérées et violentes de William Harvey, Jean ii Riolan, Gregor ii Horst ou Caspar Hofmann. Il mit fin à l’idée, admise depuis Galien, que le foie était le siège de la formation du sang (sanguification, v. note [1], lettre 404) et fut l’un des plus ardents défenseurs de la circulation du sang. Il a laissé plus de 70 ouvrages, pour la plupart consacrés à ses glorieuses joutes anatomiques. Les lettres de Guy Patin ont mentionné plusieurs d’entre eux. Celui qui a laissé la plus profonde trace et connu le plus grand nombre d’éditions est son Anatomie, développée à partir des travaux de son père :
En anatomie, la description de la glande vulvaire et du canal salivaire sublingual dits de Bartholin ne revient pas à Thomas, mais à son fils Caspar (1655-1738, v. note [1], lettre latine 399). Thomas Bartholin était extrêmement friand d’observations médicales singulières qu’il a publiées en très grand nombre dans ses six centuries d’Historiarum anatomicarum et medicarum rariorum [Très rares Observations anatomiques et médicales] (Copenhague, 1654-1661) et dans ses quatre centuries d’Epistolarum medicinalium [Lettres médicales] (Copenhague, 1663-1667). La Correspondance de Guy Patin y renvoie souvent le lecteur et nos annotations s’y réfèrent abondamment. Dans sa lettre latine du 8 décembre 1662, à Vopiscus Fortunatus Plempius, Patin déclarait avoir été ami de Thomas Bartholin depuis trente-deux ans. Ils ont échangé une copieuse correspondance latine, dont notre édition a recueilli 39 lettres (dont huit écrites par Bartholin), datées du 20 juin 1647 au 1er avril 1669. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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