À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 22.
Note [22]

Page 69 (Paris, 1647), livre i, chapitre xxix, De Rha utroque, Barbaro et Pontico [Les deux sortes de rha, barbare {a} et pontique], {b} deux requêtes (§ 27).

  • ligne 28, ajouter esse [être] (suivi d’un point-virgule) dans la phrase :

    Pharmacopœi diligentiores distinguunt etiam Rhabarbarum a rhapontico. i. Rhaponticum est vilius Rhabarbaro. ii. Rhaponticum est substantia præditum minus solida, ut Diosc. quoque vult : Aiunt, Rhabarbarum rara quidem, sed solidiore et graviore [esse ;] et quo gravius, eo melius.

    [Les pharmaciens les plus scrupuleux ajoutent deux distinctions entre la rhubarbe et le rhapontic. i. Le rhapontic est plus commun que la rhubarbe. ii. La substance du rhapontic est moins ferme, comme l’affirme aussi Dioscoride ; {c} ils disent que celle de la rhubarbe (est) peu dense, mais plus ferme et plus pesante ; et ce qui est plus lourd et d’autant meilleur].


    1. La rhubarbe, v. note [2], lettre 69.

    2. Rhapontic originaire du Pont-Euxin, v. infra.

    3. V. supra notule {c}, note [10].

    Rhapontic (Furetière) :

    « C’est une racine ordinairement longue comme le doigt, et quelquefois plus longue, grosse d’environ deux pouces, jaune, ressemblant beaucoup à la rhubarbe en dedans et en dehors, mais plus légère, moins compacte, moins odorante, moins amère. Elle diffère encore de la rhubarbe, en ce qu’étant mâchée, elle est visqueuse dans la bouche, au lieu que la rhubarbe ne l’est point. Sa plante est une espèce de lapathum qui croît, à ce qu’on dit, le long du fleuve Tanaïs. {a} Le rhapontic est astringent, propre pour arrêter les cours de ventre. Il a été ainsi appelé comme qui dirait Rha du Pont, parce qu’on l’apportait autrefois du royaume du Pont en Asie. La rhubarbe au contraire s’appelle Rha barbarum. Et il semble que ratafia, qui est un mot originairement indien, devrait s’écrire aussi rhatafia. » {b}


    1. V. notes [3], lettre latine 22, pour le lapathum, et [20], lettre 197, pour le fleuve Tanaïs, ancien nom du Don.

    2. Ratafia (ou ratafiat, mais nulle part rhatafia) : « sorte de boisson, composée d’eau-de-vie, de clous de girofle, de cannelle, et autres aromatiques. C’est un mot des Indes Orientales » (Gilles Ménage).

  • Ligne 35, remplacer Rhaponticum par Rhabarbarum dans :

    vi. Rhaponticum adstrictionem habet quandam : habet et Rhaponticum [Rhabarbarum].

    [vi. Le rhapontic est doté d’une certaine astringence, que possède aussi le rhapontic (la rhubarbe)].

L’édition de Francfort (1667, pages 56) a appliqué ces deux corrections.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 22.

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(Consulté le 28/03/2024)

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