À Charles Spon, le 5 février 1655, note 3.
Note [3]

Caroli Iacobi filii Guillemei, ex-ordinario primarioque regis medico, doctoris Parisiensis, Defensio altera, adversus impias, impuras, et impudentes tum in se, tum in Principem Medicinæ Scholam Parisiensem, anonymi Copreæ calumnias ac contumelias.

[Seconde défense de Charles Guillemeau, fils de Jacques, ancien premier des médecins ordinaires du roi, {a} docteur de Paris, contre les calomnies et les injures impies et impudentes qu’un anonyme bouffon {b} a proférées, tant contre lui-même que contre la Faculté de médecine de Paris]. {c}


  1. Charles Guillemeau (v. note [5], lettre 3), docteur régent de la Faculté de médecine de Paris, avait aussi été, comme son père Jacques Guillemeau (v. note [15], lettre 219), chirurgien de Saint-Côme. Tous deux avaient beaucoup pratiqué dans l’entourage royal, mais sans atteindre les tout premiers rangs d’archiatre ou de premier chirurgien (malgré leur vive volonté d’y accéder). Guy Patin a expliqué la nuance entre « premier des médecins ordinaires », primus ordinarium medicorum, et « premier médecin », primarius medicus ou archiatre, du roi (v. note [12], lettre latine 61).

    La précédente attaque de Charles Guillemeau contre Montpellier n’était pas intitulée Defensio prima, mais Cani miuro sive Curto fustis… Responsio… [Bastonnade pour le chien dont on a coupé la queue…], publiée en juin 1654 (v. notes [14], lettre 358).

  2. Sans toutes les écrire, Siméon Courtaud (v. note [19], lettre 128), doyen de l’Université de médecine de Montpellier (et ami de Charles Spon), dirigeait les attaques montpelliéraines contre la Faculté de Paris.

  3. Sans lieu, ni nom, ni date [janvier 1655], in‑4o de 49 pages.

    Les deux Vies latines de Jean Héroard donnent de larges extraits des pamphlets qui avaient précédé sur les querelles ancestrales opposant Guillemeau à ceux de Montpellier.


Guillemeau publia un autre libelle encore plus féroce contre Courtaud en juillet de cette même année :

Margarita, scilicet e sterquilinio et cloaca lenonis Αθεου, Cotyttii Baptæ, spurcidici, barbari, solœcistæ, imo holoborbori, holobarbari, holosoloeci, verberonis Curti. I. Heroardi, verissimi aniatri, indignissimi, quot fuerunt, archiatri, ut vulgo loquuntur, nepotis purulentia. Ad stolidos, lividos, indoctos, absurdos eius Amatores, Admiratores, Buccinatores, et infamis operæ Diribitores.

[Perle tirée, bien entendu, du fumier et de l’égout du maquereau athée, bapte de Cotytto, {a} ordurier, barbare, faiseur de solécismes, et même grand maître de l’ordure, de la barbarie et du solécisme : le vaurien Courtaud. Pus du neveu de Jean Héroard {b} qui ont été tous deux archiatres, comme ils se font appeler publiquement, les plus authentiques et les plus indignes des aniatres. {c} À ses adulateurs, admirateurs, panégyristes stupides, jaloux, ignorants, absurdes, et aux dispensateurs de son infâme ouvrage]. {d}


  1. Prêtre de Cotytto, déesse Thrace de l’impudicité (v. note [6], lettre 3).

  2. Jean Héroard (v. note [30], lettre 117), premier médecin de Louis xiii et son neveu Siméon Courtaud.

  3. Non médecins, « ânes médecins » par homophonie.

  4. Paris, 1655, in‑4o de 32 pages.

L’affrontement, entamé en 1645, après les déboires parisiens de Théophraste Renaudot, s’éteignit avec la mort de Guillemeau (novembre 1656).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 février 1655, note 3.

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(Consulté le 26/04/2024)

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