Note [3] | |
L’Esprit de Guy Patin a repris et étendu ce passage (v. note [28‑2] du Faux Patiniana II‑2) sur les sources de Baronius et les abus des historiens. Sanctuaire pontifical romain, Saint-Jean-de-Latran a été le premier siège de la papauté (Trévoux) : « Prudence {a} en parle. Constantin {b} ayant fait bâtir cette église, elle fut appellée basilique constantinienne, autrement l’église du Sauveur, à cause que pendant que saint Sylvestre {c} en faisait la dédicace, l’image du Sauveur apparut sur la muraille ; mais comme l’empereur fit faire près de cette église un baptistère, et que les baptistères avaient l’image de saint Jean-Baptiste, on lui donna aussi le nom de Saint-Jean-de-Latran, {d} qui lui est resté, quoique son véritable nom soit celui de Saint-Sauveur, et que ce soit sous ce nom que l’Église solennise le 9 novembre la dédicace de cette église. Sixte v {e} fit rebâtir le palais de Latran, et Innocent x a fait réparer l’église de Saint-Jean-de-Latran. » {f} Les chanoines réguliers de la Congrégation de Saint-Sauveur de Latran avaient l’église de Saint-Jean-de-Latran pour chef-lieu (ibid.) : « Dom Gabriel Penot, qui a écrit l’histoire de cette congrégation, dont il était, prétend qu’il y a eu depuis les apôtres une succession non interrompue de clercs vivants en commun, et que c’est de ces clercs que les papes établirent à Saint-Jean-de-Latran, après que Constantin l’eut fait bâtir. Mais ce ne fut que sous Léon ier, vers le milieu du ve siècle, que les chanoines de Saint-Jean-de-Latran commencèrent à vivre en commun. Ils possédèrent cette église pendant huit cents ans, depuis Léon ier jusqu’à Boniface viii {a} qui la leur ôta l’an 1294. pour y mettre des chanoines séculiers. Eugène iv les y rétablit 150 ans après. Diverses congrégations ont été unies à celle de Saint-Jean-de-Latran, et cet Ordre s’est étendu jusqu’en Pologne et en Moravie. » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 27 février 1660, note 3.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0593&cln=3 (Consulté le 14/12/2024) |