À Johann Caspar I Bauhin, le 1er octobre 1641, note 4.
Note [4]

« J’apprends que, quand sa santé le lui permettra, Riolan songe à une nouvelle édition de son Anthropographia où, en un traité particulier, il dévoilera et réfutera certaines erreurs choisies des anatomistes modernes. {a} Grand Dieu ! j’ignore dans quel dessein il aura entrepris cela, sinon pour le plaisir de mordre et de contredire. Je n’ai jamais vu la troisième édition du Theatrum anatomicum du très distingué Caspar Bauhin, votre père dont j’honore bien le souvenir ; je n’ai que la deuxième, publiée en 1621. {b} Si ça vous était possible, je voudrais que vous me l’envoyiez avec les autres ouvrages dont la petite liste jointe vous procurera les titres. {c} Nous n’avons ici rien de neuf, hormis la guerre et les préparatifs militaires. On a ici imprimé les œuvres complètes de Sennert en trois tomes in‑fo ; {d} mais à la façon de Paris, sur papier de très mauvaise qualité et avec une infinité de fautes. M. Miron est récemment mort ici, plus que septuagénaire ; {e} il a jadis été ambassadeur du roi très-chrétien en Suisse. Je saluerai de votre part mes collègues Cornuti et Guénault. » {f}


  1. Toute première allusion au projet des Opera anatomica vetera de Jean ii Riolan qui ne parurent qu’en 1649, contenant une nouvelle édition de l’Anthopographia, son Liber de Circulatione sanguinis et sa première série d’Opuscula anatomica nova contre les découvertes de divers anatomistes modernes, dont Caspar Bauhin (v. note [25], lettre 146).

  2. Theatrum anatomicum Caspari Bauhini Basilen. Archiatri Infinitis locis auctum, ad morbos accomodatum et ab erroribus ab Authore repurgatum, observationibus et figuris aliquot novis æneis illustratum.

    [Amphithéâtre anatomique de Caspar Bauhin, archiatre de Bâle, que l’auteur a augmenté de nombreux passages, adapté à l’étude des maladies et purgé de ses erreurs, embelli d’observations et de quelques gravures nouvelles]. {i}

    1. Francfort, Johan. Theodorus de Bry, 1621, in‑4o de 664 pages. La première édition ibid. Matthias Becker, 1605, in‑8o de 1 314 pages) a l’insigne avantage d’être illustrée. Il n’y a pas eu de troisième édition. On a reproché à Bauhin d’avoir beaucoup tromp emprunté à Vésale.
  3. V. le post-scriptum de la lettre.

  4. V. note [12], lettre 44, pour cet ouvrage dont Guy Patin avait assuré l’édition (avec une retentissante épître dédicatoire).

  5. Robert i Miron, v. note [20], lettre 180.

  6. La querelle de l’antimoine n’avait pas encore brouillé Guy Patin avec ses collègues Jacques-Philippe Cornuti (v. note [5], lettre 81) et François Guénault (v. note [21], lettre 80).


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Caspar I Bauhin, le 1er octobre 1641, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1024&cln=4

(Consulté le 06/12/2024)

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