À Charles Spon, le 9 mai 1643, note 5.
Note [5]

Le croisement des renseignements fournis par Lehoux, Baron, Warolin et les Comm. F.M.P. permet d’établir la généalogie des Cornuti (Cornuty ou Cornut).

Georges i, natif de Lyon, mort en 1616 à Paris, reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1584, en avait été doyen de 1610 à 1612.

Les bibliographies religieuses citent un ouvrage intitulé Le prélat accompli, par le Docteur Séraphique S. Bonaventure, au traité des six ailes du Séraphin. Mis en français par le R.P. Jean Cornuty, jésuite (Paris, Sébastien et Gabriel Cramoisy, 1650, in‑8o).

Notre édition mentionne trois enfants de Georges i, tous natifs de Paris :

  1. Anne avait épousé, le 19 avril 1611, un dénommé Jacques Germain, conseiller du roi et élu en l’élection de Melun ; les Comm. F.M.P. (v. note [15] des Décrets et assemblées de 1651‑1652) parlent d’une Marie Germain, apparentée aux Cornuti, qui devait être fille d’Anne et de Jacques ;

  2. Georges ii, dit l’aîné, reçu docteur régent en 1612, mort en 1645 ;

  3. Jacques ou Jacques-Philippe (1606-Paris, 23 août 1651), dit le jeune Cornuty, avait été reçu docteur régent en 1626. Il entretint longtemps des relations amicales avec Guy Patin, son compagnon de licence ; mais ils se brouillèrent au sujet de l’antimoine. En 1651, à la suite d’un accident mortel supposé dû à une trop forte dose de ce médicament, administrée par Antoine Vallot avec l’assentiment de Cornuti ; appelé à s’en expliquer devant la Faculté (dont Patin était alors doyen), il mourut avant de comparaître (v. notes [40] et [41] des Décrets et assemblées de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris). On a de lui :

    Canadensium plantarum, aliarumque nondum editarum Historia. Cui adiectum est ad calcem enchiridion botanicum Parisiense. Continens indicem plantarum, quae in pagis, siluis, pratis, et montosis iuxta Parisios locis nascuntur.

    [Description des plantes canadiennes, et d’autres qui n’ont jamais été décrites jusqu’ici. Auquel est ajouté à la fin un manuel botanique parisien, qui contient la liste des plantes qui poussent dans les villages, forêts, prés et collines autour de Paris]. {a}


    1. Paris, Simon Le Moyne, 1635, in‑4o.

      Dans ce petit livre dédié à Charles i Bouvard, premier médecin de Louis xiii, Cornuti décrit les plantes canadiennes qu’il avait observées à Paris dans le jardin des botanistes Vespasien et Jean Robin, près du Louvre, ainsi que la flore des environs de la capitale.


    Charles Plumier (minime, naturaliste et voyageur, natif de Marseille, 1646-1704) a consacré le nom de Cornuti à un genre de plantes (Cornutia) de la famille des pyrénacées.

    Armand-Jean de Mauvillain, docteur régent (v. note [16], lettre 336), avait épousé en 1650 Gemme Cornuti, fille de Jacques-Philippe et d’Anne Bergeret (morte après 1671).

  4. Par l’une de ses sœurs, Jacques-Philippe Cornuty était oncle d’un autre docteur régent, Germain Hureau (v. note [24], lettre 237).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 9 mai 1643, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0081&cln=5

(Consulté le 14/12/2024)

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