Note [9] | |
« Annales de Volusius, papier couvert de merde ! Plein de rusticité et de grossièreté, qu’il soit pris pour un éloge parfaitement vil et tout bonnement digne d’être exposé au beau milieu du carrefour où se vendent l’encens, les parfums, le poivre et tout ce qu’on enveloppe dans de ridicules paperasses ; mais laissons là ce contempteur, {a} il ne mérite que notre mépris. Que ce vaurien s’occupe donc de ses affaires et s’en aille à tous les diables ; qu’enchaîné on l’envoie à Ilerda ; qu’on en fasse un cornet pour emballer le poivre et l’encens afin que les jeunes thons ne manquent pas de toges, ni les olives de manteaux, etc. »
Samuel Sorbière, avec qui Guy Patin avait apparemment cessé de correspondre depuis 1655, avait rédigé la Vie de Gassendi, qu’on trouve en tête de ses Opera omnia (v. note [20], lettre 528) ; Patin ne décolérait pas à son encontre car il y accusait les médecins d’avoir accablé le philosophe de souffrances, jusqu’à l’avoir tué à force de le faire saigner. Blessé au plus profond de son honneur, Patin tirait sa fumante invective de rien moins que cinq sources latines ; ce sont dans l’ordre :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 5 juillet 1658, note 9.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0529&cln=9 (Consulté le 05/12/2024) |