Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit

Note [6]

Une prébende était le « droit qu’a un ecclésiastique, dans une église cathédrale ou collégiale, où il dessert, de jouir de certain revenu, ou en argent ou en espèces. La chanoinie est un titre ou qualité de chanoine indépendant de cette prestation, qui est corporelle, au lieu que la prébende est le droit spirituel qu’on a de l’obtenir » (Furetière).

En 1616-1617, les sceaux de France furent successivement gardés par :

Jean Du Vair, père de Guillaume, était natif d’Aurillac en Auvergne. Il mourut en 1592, après avoir successivement été : avocat au Parlement de Paris ; procureur général en la Cour des aides de la reine Catherine de Médicis, puis de son fils, le duc d’Anjou devenu le roi Henri iii ; maître des requêtes de son frère, le duc François d’Alençon ; puis enfin maître des requêtes de l’Hôtel du roi en 1573 (Popoff, no 2407). Le Borboniana a décrit la suite ecclésiastique de sa vie, mais en confondant l’église parisienne Saint-Médard (v. note [23‑2] des Comptes de la faculté de médecine de Paris en 1652 dans les Commentaires de Guy Patin) avec le faubourg Saint-Marceau (ou Saint-Marcel, v. note [3], lettre 211) où elle se situe toujours, en bas de la rue Mouffetard.

Jean Vétus avait été reçu maître des requêtes en 1573, après avoir (semble-t-il) été conseiller au parlement de Dijon, puis président en celui de Rennes (Popoff nos 385 et 580).

Outre le bon mot qui jouait sur l’homonymie entre vert et vair, {a} les Mémoires-journaux de Pierre de l’Estoile ont brocardé ces deux maîtres des requêtes (année 1576). {b}

Tonneins, où mourut Guillaume Du Vair en 1621, est une ville de Guyenne (Lot-et-Garonne).

Les Bernardins étaient un Ordre monastique cistercien (v. note [23], lettre 992), réformé de celui de saint Benoît. Ils étaient vêtus d’une robe blanche avec un scapulaire noir. Leur Collège de Paris (aujourd’hui splendidement restauré dans le ve arrondissement) servait à la formation de leurs novices, mais n’était pas rattaché à l’Université. Du Vair y fut inhumé.

Pierre Du Vair (1561-1638), frère de Guillaume, fut évêque de Vence de 1602 à sa mort. V. note [12] du Traité de la Conservation de santé, chapitre iii, pour les propriétés cordiales du vin, qu’il appréciait sans doute sans modération.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit, note 6.

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(Consulté le 21/09/2024)

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